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NINA ATTAL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 12 juillet 2011
 

Yellow 6/17
(Autoproduction – 2011) 
Durée 49’45 – 12 Titres

http://www.ninaattal.com
http://www.myspace.com/ninaattal

Plébiscitée lors du Tremplin Blues-sur-Seine en novembre 2009 où elle avait remporté la plupart des prix mis en jeu, Nina Attal n’a pas laissé retomber la pression depuis et s’est attachée non seulement à tourner dans tout l’hexagone mais aussi bien plus loin puisqu’elle jouit désormais d’une réputation à la hauteur de ses talents chez nos cousins québécois où elle avait brillé dès son premier passage au FestiBlues International de Montréal. La recette n’est pas très compliquée à suivre et se résume à une équipe de musiciens efficace qui sait prendre du plaisir à jouer mais aussi à composer et à un charme tout particulier quand il s’agit de se lancer dans des morceaux où la soul et le funk ont depuis quelque temps pris un poids dominant. Aux côtés de la guitare et de la voix de la jeune Nina se pressent le riffeur et compositeur Philippe Devin mais aussi une section rythmique solide et expérimentée avec Thomas d’Arbigny à la basse et Julien Audigier à la batterie et enfin les claviers de Damien Cornelis, les synthés de Fred Dupont et les cuivres de Sylvain Fétis, Vincent Payen et Bertrand Luzignant arrangés par l’excellent Olivier Bridot, tout ce joli monde se rejoignant dans un premier effort appelé à faire oublier le pourtant déjà très prometteur maxi « Urgency » sorti pour répondre à l’incessante demande d’un public tombé sous le charme de Nina Attal …  

Devenus une véritable machine à swinguer, Nina Attal et son band ne se privent pas de faire groover les basses et sonner les cuivres pour emmener le public du côté d’un funk à la fois jeune et respectueux des traditions, une musique digne de James Brown avec à l’intérieur une part non négligeable de sonorités contemporaines propres à mettre l’auditeur en émoi. La guitare discrète et la voix changeante, Nina se veut la véritable pièce maîtresse de l’édifice « Yellow 6/17 » mais n’en prend pas pour autant l’entière possession en laissant au reste du groupe le soin de briller, Philippe Devin ne manquant pas de mettre en valeur un jeu de guitare à la fois racé et soigné qui se révèle être un véritable plus à l’heure de donner de la consistance aux morceaux. En une petite cinquantaine de minutes, Nina Attal nous offre un cliché panoramique plutôt varié de ce qu’elle sait faire et parvient à briller sans aucune difficulté grâce à des titres dans lesquels les accents funky et soul sont légion mais où un côté jazzy réussit de temps à autres à s’imposer pour faire de pièces comme « Macho Man » de véritables bonnes surprises. En mettant l’accent sur l’efficacité, le groupe n’en a pas moins gardé un feeling impressionnant et c’est un peu sonné mais définitivement conquis que l’on ressort de l’expérience de titres comme « Run Away », « Childhood », « Prisoner » ou encore « P ». S’éloignant de plus en plus au fil du temps des caractéristiques fondamentale d’un blues qui a contribué à la faire reconnaître, Nina Attal n’en perd pas pour autant son potentiel séduction et le prouve avec un album appelé à lui ouvrir d’autres portes sans pour autant refermer celles qu’elle avait déjà réussi à franchir … On n’a pas fini de la voir briller sur les planches !