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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 13 juillet 2011
Gruffaz Elec’Trick
(Autoproduction – 2011)
Durée 15’40 – 4 Titres
http://www.gruffazelectrick.fr
http://www.myspace.com/gruffazelectrick
 Quelques années passées en solo sur les routes de l’underground auront fini par convaincre Gruffaz qu’il fallait qu’il se fasse accompagner à la scène, ne serait-ce que pour se sentir moins seul entre deux gigs … Du coup, c’est après avoir sorti trois albums sous son propre nom et après avoir fait connaissance des Tricks que le chanteur et claviériste s’est attaché à monter un quintet dans lequel on trouve à ses côtés Aloun aux guitares, Tim à la basse, Jipy à la batterie et Hoto au son et aux machines. Enfant du punk psychédélique un peu barré, voire même beaucoup, Gruffaz Elec’Trick est ainsi parti bille en tête dans son délire où la chanson et le clavier mais aussi l’accordéon se rejoignent dans une sorte d’univers post punk et c’est avec quatre petits trésors d’énergie que le quintet nous sert sur un plateau sa première œuvre éponyme, un maxi pour commencer, mais avec tellement de belles choses dedans que l’on y croit vraiment !
Descendant des Ludwig et de La Mano avec en prime un petit je ne sais quoi des Béru, au moins autant d’OTH et une grande rasade de Frank Zappa pour couronner le tout, Gruffaz Elec’Trick repousse les limites du rock alternatif à quelques encablures de là où ses glorieux aînés les avaient laissées et s’attache à faire de la musique totalement contemporaine et atypique sans pour autant renoncer à regarder vers le passé pour lui donner de belles couleurs et au moins autant d’odeurs. Prouvant par l’exemple que le punk est loin d’être mort, le quintet crache à la face du monde quatre brûlots empreints d’une poésie toute personnelle, des bombes entre chanson et rock parmi lesquelles on appréciera « Le chat noir » et « Soufflez !!! » mais aussi « Doux plaisir » et « Holy Twin Sister » qui sont pour leur part déclinées l’une et l’autre en deux clips totalement déjantés. La voix de Gruffaz rappelle plus souvent qu’à son tour celle de Jo Hell et nous entraîne d’ailleurs de temps à autres vers des territoires que l’on aurait bien vu parcourus par les membres d’Oberkampf … De quoi se donner une grosse envie de découvrir le groupe sur scène !
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