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CHAEK pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 05 juillet 2011
 

Fifteen hours in the lobby
(Autoproduction – 2011) 
Durée 43’03 – 11 Titres 

http://www.chaek.fr
http://www.myspace.com/chaek 
 
Multi-instrumentiste accompli, Cheikh Yussufa Sylla alias Chaek pioche allègrement dans divers styles quand il est question de créer sa musique et ce n’est pas un hasard si l’on a croisé l’artiste dans ses collaborations aux côtés de grands noms comme Manu Katché, Pino Palladino des Who ou encore Tony Levin de King Crimson … Rompu à l’art du rock, du blues et du jazz, Chaek n’en a pas moins fait quelques belles étincelles dans l’alternatif et dans le punk et c’est aujourd’hui un troisième album des plus nomades qu’il nous présente, un ouvrage mis en boite entre la Russie, la France, l’Allemagne et l’Angleterre mais aussi le Sénégal. Accompagné sur scène de David Jacob aux basses et contrebasses et d’Etienne de Foresta aux saxophones et percussions, le créateur qui a enregistré cet album en compagnie de multiples invités s’engage aujourd’hui dans un registre plus ouvertement tourné vers la world et le blues africain et s’apprête à emmener « Fifteen Hours In The Lobby » sur des concerts dans toute l’Europe et plus loin encore …

Baigné d’instruments en tous genres, dobro, lap steel et autres guitares mais aussi percussions, ce nouvel opus de Chaek installe une part de mysticisme et une autre de sensualité dans un univers très personnel où l’harmonie est reine et où le mélange de sonorités acoustiques soignées et d’arrangements fouillés finit par devenir très rapidement irrésistible. En bon citoyen du monde qu’il est, Chaek ne renonce à aucune forme d’art et s’arrange pour faire de ces « Fifteen Hours In The Lobby » une véritable œuvre universelle capable de faire abstraction des couleurs, des origines et des structures trop bien déterminées pour parvenir à être unique en son genre et en même temps porteuse de racines qui sortent tout naturellement du sable ocre africain, de la terre rouge américaine et des vertes prairies d’Europe. Dans une sorte de blues parvenu à s’extirper délibérément de ses gonds, Chaek nous délivre des titres à la fois délicats et forts comme « If You Got Blind », « Hurting Me », « What If You Knew » ou encore « The Peacekeeper » qui réussissent à installer de façon très naturelle et spontanée un climat tout particulier qui invite à se promener au beau milieu d’un monde dans lequel on croiserait tout aussi bien Tinariwen que Mighty Mo Rodgers venus assister, par exemple, à un discours de Martin Luther King. Pas encore distribué en Europe, l’album qui existe pourtant en digipack se fait peu à peu un nom grâce à une dématérialisation proposée sur le site de Chaek … Une valeur sure !