Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

FABRICE RAVEL-CHAPUIS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 06 juillet 2011
 

En danger
(Pas la Peine – Volvox Music – 2011) 
Durée 44’39 – 15 Titres 

http://www.ravelchapuis.com
http://www.myspace.com/ravelchapuis 
 
Son nom ne parle pas immédiatement au grand public et pourtant Fabrice Ravel-Chapuis s’est fait remarquer dans les années 90 en publiant cinq albums au sein du duo Artango qu’il avait formé avec Jacques Turpin et c’est d’ailleurs au sein de ce projet que ce pianiste et compositeur a développé toutes ses capacités pour ce qui est de créer des pièces à l’attention des cordes et orchestres. Une dizaine d’années passées ensuite à collaborer avec les grands noms de la chanson française, de Régine à Adamo en passant par Bénabar et François Morel auront fini de faire de l’artiste une valeur sure de la musique hexagonale et son départ pour le Japon n’enlèvera rien à sa reconnaissance nationale puisque Fabrice Ravel-Chapuis jongle habilement avec les genres et les continents, se voyant récompensé au pays du soleil levant autant qu’en France où il n’en finit plus de créer pour les autres mais aussi pour lui … Première partie d’un diptyque dont la suite est annoncée pour 2012, « En danger » nous entraîne vers le côté le plus sombre de ce créateur de génie …

C’est accompagné des violons de Frédéric Haffner et Hélène Corbellari, de l’alto de Marie-Aude Guyon et du violoncelle de Julien Amedro que le piano de Fabrice Ravel-Chapuis a choisi de s’alanguir sur un répertoire néo-classique du plus bel effet, un de ceux qui ont su s’inspirer du courant minimaliste américain mais qui ont su également aller un peu plus loin pour mieux réaffirmer toute leur modernité et toute leur singularité. Convaincantes, surprenantes ou même parfois un peu effrayantes, des compositions comme « La peur de l’ombre », « Derrière soi », « J’ai tué », « Solus » et bien entendu les trois parties distinctes du titre phare « En danger » forment un véritable tourbillon pacifique dans lequel l’auditeur est rapidement aspiré pour y vivre une sorte de voyage initiatique au plus profond de l’âme chahutée d’un créateur qui sait jouer de ses multiples facettes pour se rendre encore plus attractif. Laissant dès à présent entrevoir une potentielle forme de luminosité pour la seconde partie de son œuvre, Fabrice Ravel-Chapuis joue de tout son talent pour tisser méthodiquement une toile dans laquelle on se plait à se laisser attraper, si tant est du moins que les accents classiques de la musique du compositeur ne soient pas un frein à une découverte qu’il serait vraiment dommage de manquer … Ne vous fiez pas à l’appellation « En danger », cet album aurait tout aussi bien pu s’appeler « Talent » !