lundi, 04 juillet 2011
Ordo AB Chao
(Magna Carta – 2011)
Durée 46’39 – 10 Titres
http://www.myspace.com/theandroidmeme
 Originaire de Toronto, The Android Meme est un quartet qui est persuadé d’avoir les réponses à tous les problèmes existentiels du monde et qui s’efforce de leur apporter des solutions au travers d’une musique qu’il a voulu installer à un très juste milieu entre le metal et le prog. Bien décidés à devenir les prochains prophètes du rock’n’roll, Stefano S. Amelio au chant, Mathias Devereaux aux guitares et aux claviers, Mark Davidson à la basse et Jake Hamilton à la batterie ont spontanément mis les petits plats dans les grands et s’en sont allé enregistrer une première rondelle, « Ordo AB Chaos », dont ils ont confié la production à Matthew Von Wagner et dans laquelle ils ont tenu à retranscrire tout leur engagement mais aussi un petit côté ésotérique qui transpire jusque dans l’artwork. Une part de mystère et un côté délibérément maçonnique, voilà de quoi intriguer l’auditeur lambda qui, s’il n’accrochera pas forcément au concept, ne pourra que se satisfaire d’une musique ingénieuse et franchement digne d’intérêt.
« Ordo AB Chaos » offre nombre de possibilités de lecture jusque dans son titre et si une chose est évidente, c’est que The Android Meme a fait l’effort de brouiller au maximum les cartes pour que justement l’on s’attache à distinguer l’ordre du chaos ou même à aller mettre un peu d’ordre dans le chaos, la réciproque étant pour sa part tout aussi valable. Complexe d’accès et pourtant tellement évident quand on fait abstraction de toute forme de second degré, l’album s’appuie sur des rythmiques flottantes et sur une judicieuse association de guitares et de claviers, l’ensemble portant plutôt intelligemment un chant qui s’échelonne sur diverses gammes et qui se montre aussi convaincant sur chacune d’entre elles. Teinté d’influences qui vont de Genesis jusqu’à Rush en passant par Tool ou encore Depeche Mode, « Ordo AB Chaos » parvient à imposer sa propre homogénéité et à nous emmener au plus loin du délire de The Android Meme au travers de titres où il est question de machinations d’état et de sociétés secrètes, nous délivrant avec un réel brio des pièces comme « Sumii », « The Left Parasite », « Spook » ou encore « Whistleblower » qui ne devraient pas tarder à faire parler d’elles, que ce soient pour leur contenu ou plus simplement pour la manière soignée dont le quartet a pris soin de les interpréter. Dans les bacs depuis fin juin …
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