Ecrit par Fred Delforge |
|
|
mercredi, 29 juin 2011 Critik (Koma Records – 2011) Durée 48’25 – 10 Titres
http://www.elastik.fr http://www.komarecords.com Le premier album d’Elastik avait réussi à s’attirer les éloges de toute la presse spécialisée, c’est donc en poursuivant dans une direction semblable que Thomas Prigent a repris son lot de machines et a invité nombre de ses amis à le rejoindre sur un second opus qui s’efforce de pousser l’expérimentation electro rock encore un peu plus loin. Accompagné une fois de plus par Black Sifichi qui l’avait aidé à faire de son single « Magnétik » un pur chef d’œuvre nominé pour les Qwartz 2011 dans la catégorie ‘‘Titres’’ mais aussi par Horror 4o4 et Cheval Blanc (No One Is Innocent), Elastik a cette fois également convié Faustine (Orchester) et Cécilia H. pour faire de sa nouvelle rondelle un pur moment de convivialité aux accents changeants et à la puissance intelligemment maîtrisée. A quelques encablures du reste de la scène electro française, Elastik va droit à l’essentiel et n’en finit plus de rebondir sous le poids des notes qu’il distille !
Le côté froid et répétitif de la musique peut sembler un peu compliqué à appréhender au premier abord mais on se fait très vite à un album qui compte en son sein non seulement quelques instrumentaux dignes d’intérêt mais aussi et contre toute attente de véritables chansons electro sur lesquelles la voix est bien plus qu’un simple accessoire. Construits et travaillés avec le plus grand soin, des titres comme « Kristal », « Automatik », « Toxik » ou « Insomniak » libèrent un à un des quantités d’ambiances plus étranges les unes que les autres et plongent l’auditeur dans un monde à la fois attirant et étouffant, un univers qui semble tantôt rassurant et d’autres fois beaucoup plus troublant, voire carrément déstabilisant. La production fouillée et les multiples intervenants font de cet ouvrage un véritable creuset dans lequel le gratin de la scène nationale peut trouver une véritable ampleur et c’est en offrant à un public de plus en plus réceptif à ses créations une nouvelle occasion de se réjouir qu’Elastik confirme que tous les espoirs mis sur sa musique étaient largement justifiés. La preuve par l’exemple que le style n’est pas l’apanage de quelques habitués de la jet set et qu’il y a dans les caves et dans les studios des chevilles ouvrières capables de produire du gros son au moins aussi bon que celui de ceux que l’on considère comme les as de l’electro ! A suivre de près …
|