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FESTIVAL GUITARE EN SAVE à MONTAIGUT SUR SAVE (31) pdf print E-mail
Ecrit par ChrisTTophe  
mardi, 07 juin 2011
 

FESTIVAL GUITARE EN SAVE
PHILIPPE MENARD – PRISCA – BIJOU SVP 
MONTAIGUT SUR SAVE (31)
Le 28 mai 2011

http://www.philippemenard.com/
http://www.myspace.com/priscalegroupe
http://www.myspace.com/bijousvp2008
http://www.guitarensave.com/

Remerciements : Bernard Sellam.

A Montaigut sur Save, c’est la troisième édition du Festival Guitare en Save ce 28 mai. Montaigut, c’est un peu le camp de base du groupe de blues Awek, et c’est Bernard Sellam qui assure la programmation musicale de ce festival. Mais Guitare en Save c’est quarante bénévoles tout de rouge habillés qui nous ont permis d’avoir une belle affiche en ce dernier samedi de mai.

L’échauffement a eu lieu à St Paul sur Save, petit bourg mitoyen où Turbo Niglo Trio s’est produit sur un kiosque avec un swing-manouche-mais-pas-que. A Montaigut la scène s’est agrandie par rapport aux deux premières éditions, la sono également a gonflé, ce qui nous promet une excellente soirée dans les meilleures conditions.

Il est 20h25 quand on accueille Philippe Ménard, notre Mémène national, pour une heure de son one-man-band. Philippe, c’est du tout-en-un, le bonheur d’un quartet de blues électro-acoustique à lui tout seul. Le talent à l’état pur, sans fioriture ni concession. Le set est construit pour partir d’un picking blues acoustique et pour terminer dans une fusion Hendrixienne avec quelques tartines brûlantes à la Gallagher. Parce que Philippe nous fait revivre des moments de l’histoire du blues, avec le Reverend Gary Davis ou Big Bill Broonzy, mais aussi du rock avec du Status Quo, du Hendrix, du Gallagher …

Et donc, au fil des morceaux, la place de Montaigut se charge, l’ambiance chauffe et le public répond. Philippe nous insère quelques morceaux de sa composition dont « I Smell A Rat » qui est dédié ce soir aux malheurs d’un de nos politiciens ayant égaré un de ses téléphones portables. Pour honorer son héraut Rory, Philippe nous sort une guitare neuve, la première depuis 25 ans, et pour faire bonne mesure la baptise en explosant une corde sur le final du « Voodoo Chile » exécuté au dévidoir escargot de scotch. Montaigut aime et le rappel sera nourri, le dernier titre nous allant droit au cœur.

Il est 21h30, l’inter-plateau permet à Bernard Sellam de nous parler de la toute nouvelle Toulouse Blues Society et de nous présenter le festival et la soirée. C’est juste le temps nécessaire pour que Prisca s’installe et entame son heure et quart de set.

Prisca est un groupe de six Toulousains, distillant une musique multiculturelle mélangeant la chanson française, le jazz, la java, des sonorités rocks ou méditerranéennes. Mahfoud Bettayeb tient un chant engagé avec Sébastien Porte étreignant une clarinette enflammée, Guennadi Kopeika est à l’accordéon. Pierre Bertrand alterne les guitares, un bouzouki ou une mandoline. La section rythmique est assurée par Virgile Groetzner à la contrebasse et Franck Zurano aux fûts.

Prisca est le digne héritier de la chanson française avec des textes écolo, politiques ou sociaux, mais aussi avec des mélodies syncopées et des idées musicales. Les Toulousains nous font un gros show avec une grosse atmosphère et Montaigut, qui fait le plein, a la banane tout en répondant aux rengaines de Mahfoud. Même si la fraîcheur tombe, le public empli de fan est chaud-chaud. On fait la fête à Montaigut et les Prisca, sans paillette ni strass, nous emmènent au gré de leur mélopée. Les deux titres de rappels seront fougueux et concluront une prestation déchaînée.

Dernier changement de scène pour installer les Bijou de la soirée. C’est un réel plaisir de retrouver après quelques années Philippe Dauga qui depuis six mois tourne avec Christophe Jardon à la guitare et au chant et David Misiti à la batterie. Ce tour démarré en début d’année ressemble autant à un revival de l’épopée Bijou, SVP ou pas, qu’à un tribute à Gainsbourg avec lequel Philippe a passé quelques-unes de ses années qui sont le bien fondé de cette excellente idée.

Dés les premières notes, ça pulse, on est dans le pur rock sans concession de Bijou avec les standard du groupe que l’on a aimé, « Rock de France », « C’est un animal », « Garçon facile », « Les papillons noirs » , etc. Ces deux derniers titres nous permettent de parler de l’autre partie qui s’entremêle aux bijoux de famille, les versions rock des opus du grand Serge Gainsbourg.

On y trouve par exemple des titres comme « Harley Davidson », « Bonnie and Clyde » ou « Aux Armes etc. » survitaminés et jouissifs à souhait. Même le « Je suis venu te dire » sonnant comme une balade rock nous fait dire que le grand Serge est non seulement intemporel mais aussi déclinable dans tous les styles, quoique le rock rude distillé par le trio Dauga-Jardon-Misiti sied particulièrement bien à l’œuvre de l’homme à la tête de choux.

Si je vous ai parlé du plaisir de retrouver sur scène Philippe Dauga avec sa basse acérée, il faut évoquer également celui de revoir Christophe Jardon. Christophe nous a fait une prestation exemplaire. Un jeu précis et compact, des chants soignés et toujours autant de présence. Il faut se rappeler que l’on avait croisé Christophe Jardon et David Misiti en Juillet dernier à Lavelanet avec leur trio isérois Classic And Troubles.

En tout cas sur scène, la magie Dauga opère toujours sautant et si le public a changé et s’est clairsemé, il en profite pleinement. Après quatre vingt dix minutes d’un set atomique, on arrive aux trois titres des rappels avec « Si tu dois partir », « Rock à la radio » et une « Fille du père noël » jubilatoire. Ce Bijou SVP version 2011 est vraiment excellent, on ne peut que vous conseiller d'aller les voir sur leurs dates estivales. Espérons que cet effort sera concrétisé par une galette live pour en garder la mémoire. On va clore ainsi les six heures du festival Guitare en Save, et ce soir les guitares auront bien sonné.

Cette troisième édition a montré l’engouement pour la musique de cette petite commune de Haute-Garonne et l’efficience des bénévoles qui se sont engagés dans cette aventure. Nul doute que l’année prochaine, nous serons à leurs cotés pour vous parler du quatrième tome.

ChrisTTophe - juin 2011