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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 05 juin 2011
Standing on the rooftop
(Universal Music Classics & Jazz France – 2011)
Durée 59’24 – 15 Titres
http://www.madeleinepeyroux.com
 Chanteuse de jazz née aux Etats Unis mais élevée entre Paris et New York, Madeleine Peyroux a fait ses premiers pas discographiques personnels en 1996 avec « Dreamland » alors qu’elle n’avait que 22 ans puis c’est en consacrant sa carrière aux autres qu’elle continuera d’avancer, ne revenant sous le feu des projecteurs qu’en 2004 avec un deuxième album qui confirmera que la scène internationale ne peut décemment pas se passer de son talent et de sa voix. Après s’être attachée à relever le défi d’écrire l’intégralité des chansons de son quatrième effort, « Bare Bones », sorti en 2009, la diva s’est ensuite fixé un nouvel objectif qu’elle atteint aujourd’hui avec « Standing On The Rooftop » puisqu’elle va un peu plus loin encore que tout ce qu’elle avait déjà enregistré en s’offrant un voyage en direction de nouvelles sonorités et en dépassant le stade des associations guitare / voix qu’elle utilisait depuis toujours … Accompagnée par ce que la scène actuelle compte de mieux en matière de musiciens, Madeleine Peyroux nous livre cette fois un ouvrage où elle compose en compagnie de Bill Wyman ou encore Andy Scott Rosen mais ou elle s’essaie aussi à des reprises plus qu’intéressantes !
C’est en offrant à sa voix une palette musicale élargie d’autant que Madeleine Peyroux se met en avant sur des chansons qui sonnent toujours très juste et qui en appellent au piano d’Allen Toussaint ou à la basse de Me’shell Ndegeocello pour mieux emmener tout le monde vers un album chargé en émotions grâce à des morceaux impressionnants comme « The Kind You Can’t Afford », « Lay Your Sleeping Head, My Love » ou encore « Don’t Pick A Fight With A Poet » mais aussi à des adaptations lyriques épatantes de pièces maîtresses comme « Martha My Dear » des Beatles, « Threw It All Away » de Bob Dylan ou « Love In Vain » de Robert Johnson servi ici dans une version des plus envoûtantes. D’une approche plutôt originale qui surprendra peut être un peu ses fans avant de définitivement les convaincre, « Standing On The Rooftop » est sans le moindre doute l’effort le plus ouvert à ce jour de Madeleine Peyroux, celui qui lui fait mettre un pied en dehors d’un jazz considéré par certains comme trop élitiste pour lui permettre de s’offrir un énorme bain de soleil et d’entrer enfin un peu à la manière de Norah Jones dans un registre délicatement ouvert vers le grand public. Produit par Craig Street qui a merveilleusement su donner une couleur unique à sa musique, le nouvel album de Madeleine Peyroux est sans aucun doute celui qui va inciter ceux qui hésitaient encore à franchir le pas à se rendre à ses concerts pour y découvrir une artiste unique en son genre, une chanteuse virtuose mais aussi et surtout fabuleusement humaine.
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