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BIG JOE SHELTON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 08 juin 2011
 

The older I get, the better I was
(Alt 45 Records – 2011)
Durée 38’34 – 10 Titres

http://www.bigjoeshelton.com 

Il est né en plein cœur du Mississippi, dans les Black Prairies, et c’est tout naturellement vers le blues que son apprentissage de la musique l’a conduit, sa rencontre avec les influences noires américaines s’étant faite dès son plus jeune age lorsqu’il croisait les artistes lors de leurs concerts improvisés de chapiteaux en chapiteaux ou même lorsque ces derniers se produisaient pour agrémenter les traditionnels barbecues de sa jeunesse … Partageant ses origines géographiques avec des bluesmen comme Bukka White, Howlin’ Wolf et Big Joe Williams, Big Joe Shelton a su se créer un répertoire qui lui est propre et après un précédent effort sorti chez Alt 45 Records qui lui a permis de se produire dans les plus grands festivals américains mais aussi de tourner dans toute l’Europe et de se faire récompenser par divers organismes officiels, le chanteur et harmoniciste a remis le couvert en compagnie de Ben Ferrel aux guitares, Ed Swan à la basse, Jimmy Lee Jr aux claviers et Will Hunt à la batterie pour un nouvel opus particulièrement agréable à l’oreille …

Il a tout compris de l’art de chanter le blues et c’est en usant de sa voix comme d’un instrument que Big Joe Shelton parvient à chaque instant à emmener ses morceaux très haut sur l’échelle de la sensualité, modulant ses intonations avec une réelle intelligence, inondant le tout de ses harmonicas et laissant son organe délicatement éraillé choisir la direction qui lui convient le mieux. Jamais limité à un seul et unique genre, l’artiste passe du delta blues au cajun et de la soul au folk avec une réelle ingéniosité, n’hésitant pas au passage à proposer une blues ballade lente et sensuelle pour mieux donner de la saveur à un contenu à la fois dense et varié. Exception à la règle qui se dégage naturellement de l’ouvrage, « Psychanalist Voodoo Queen » affiche un line up totalement différent et invite même un brass band à mettre de la couleur sur la piste alors même que l’on était déjà convaincu de tout le potentiel de « The Older I Get The Better I Was » grâce à des titres particulièrement aboutis comme « Hole In Yo Soul », « Women And Whiskey », « Ashes To Ashes » ou encore « They Can’t Be Satisfied » qui font preuve d’un énorme talent de composition et d’au moins autant de capacités pour ce qui est de les faire tourner de fort belle manière. Voilà un bluesman qui a tout compris de l’art d’adapter la musique de ses aînés pour la rendre passionnante pour ses contemporains … Et quand on sait qu’il s’améliore en vieillissant, on ne peut que se montrer optimiste pour les années à venir !