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MINISTERE MAGOUILLE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 22 mai 2011
 

Notoriété
(Sherpah Productions – L’Autre Distribution – 2011) 
Durée 43’09 – 13 Titres

http://www.ministeremagouille.fr
http://www.myspace.com/ministeremagouille

Convaincu que le fait de mélanger le rock et l’humour est une des recettes capables d’attirer l’attention du public, Ministère Magouille s’efforce de mener sa barque dans cette direction et il y a maintenant une petite quinzaine d’années que cela dure avec à la clef quelques albums devenus cultes et même un coffret résumant au plus juste « 10Zan de Magouille », de quoi apporter au bout du compte la « Notoriété » à une formation venue de Bretagne dans laquelle on remarque encore et toujours Nanard au chant et aux guitares, Fran6 à la guitare et au chant, Yann à la basse et Totof à la batterie mais aussi les indispensables 6sOu au son et Akan aux lumières … Adepte des spectacles destinés autant aux jeunes publics qu’aux moins jeunes, grand défenseur du Do It Yourself devant l’éternel, ce Ministère Magouille pourfendeur des petits et grands travers de notre société nous emmène une fois encore dans un délire très personnel, dans des élucubrations dans lesquelles on trouve de vrais bouts de Merzhin, de Mr Roux, de Vanou ou même de Percubaba !

De l’humour au troisième degré, des anecdotes tantôt croustillantes, tantôt presque déplacées, il n’en faut pas beaucoup plus au Ministère Magouille pour réussir à proposer des chansons entraînantes et convaincantes, des chansons dans lesquelles les petits plaisirs faciles se mélangent aux petits défauts de chacun avec pour faire le lien une grosse mixture faite à grand renfort de guitares et de voix, de talent et d’envie. Si le public trop cartésien aura un peu de mal à se laisser gagner par le haut pouvoir de séduction de pièces comme « Amoureux d’une frite », « Fucking Caribou », « Plus haut qu’mon cul » ou encore « Il est mort ton écureuil, papa », les disciples assidus d’une scène indé dans laquelle la chanson à textes sait se teinter de rock et de punk ne manqueront pas de goûter à leur juste valeur à des titres écrits et composés avec un sens tout particulier de l’observation mais aussi de l’autodérision, à des morceaux qui ne cherchent pas grand chose d’autre que le fait d’établir le dialogue entre une scène et une salle et de partager de façon très équitable ces premières traces de « Notoriété » entre ceux qui bondissent sur les planches et ceux qui en font autant dans la fosse, quitte à ce que les uns rejoignent les autres à divers moments des spectacles toujours un poil agités que donne le combo. La « Notoriété » est une chose, savoir la gérer et la prendre comme elle vient en est une autre et ça, Ministère Magouille qui n’est pas prêt de vendre son âme au diable l’a déjà bien compris !