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LA MEUTE RIEUSE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 15 mai 2011
 

Les yeux des fesses
(Irfan (Le Label) – 2011) 
Durée 43’49 – 12 Titres
 
http://www.lameuterieuse.com
http://www.myspace.com/lameuterieuse
 
C’est en 2003 que cette formation à géométrie variable a vu le jour et si des deux musiciennes qui avaient à l’époque créé La Meute Rieuse ne subsiste plus que Camille, c’est en évoluant au fil des années que le groupe en est arrivé à proposer un premier album plutôt bien accueilli et à retrouver dernièrement le chemin des studios pour y immortaliser une volée de douze nouvelles pièces imaginées à la maison ou créées sur mesure pour le groupe par Blu de Moussu T E Lei Jovents et Massilia Sound System, par Fredo des Ogres de Barback, par Guillaume Lopez de Sòmi de Granadas ou encore par le poète Rodolphe Gayrard. Véritable trésor de la chanson française réaliste, « Les yeux des fesses » s’appuie sur une multitude d’instruments originaux pour proposer une œuvre à la fois atypique et touchante, une de celles qui n’ont pas besoin de faire beaucoup de bruit pour interpeller le chaland …

C’est sur le label des Ogres que La Meute Rieuse sort une fois encore son nouvel album et il n’y a dès lors pas grande surprise à constater que la réalisation est l’œuvre de Sam Bruguière, l’aîné de la famille, et que le son s’approche tout naturellement en terme de qualité mais aussi de consistance de cette véritable pièce maîtresse de la nouvelle scène française. Dont acte ! Pourtant, c’est avec sa propre personnalité que le groupe s’attache à avancer dans la direction qu’il s’est fixé, fignolant ses arrangements avec le plus grand soin et mettant à l’intérieur de ses chansons une grosse part de second degré, un poil d’humour mais aussi beaucoup d’humanisme, inondant le tout d’une dose prépondérante de sons acoustiques mais aussi de quelques grappes électriques voire même à l’occasion d’une touche d’electro, insistant au passage sur la délicatesse des mélodies et sur la dureté du contenu et finissant par livrer un recueil à la fois dense et goûteux dans lequel on remarquera autant « Les bons vivants » ou « L’Hôtel de Parme » que « A mourir pour mourir », « Qui avec qui ? » ou encore « Carnavalresque ». Mises en forme pour prendre leur véritable dimension à la scène, les douze nouvelles chansons de La Meute Rieuse sont une sorte d’invitation qu’il sera très difficile de décliner dès lors qu’elle aura été faite en bonne et due forme au travers d’une platine ou pourquoi pas d’une radio … On ne reste jamais insensible à ce genre de rencontre !