Remerciements: Dominique (106DB), Le New Morning.
Pendant que beaucoup se précipitaient du côté du Stade de France pour assister à la finale de la Coupe de la Ligue, entraînant ainsi quelques bouchons sur l'A1, c'était beaucoup plus calme dans la Rue des Petites Ecuries, même si la file d'attente devant le New Morning commençait à s'étaler.
Il faut dire que ce soir, l'artiste qui se produit pour son unique date en France est une légende du rock progressif britannique (ne lui dite pas Anglais, sinon gaffe à la baffe !) des années 80 à 90. Fish, puisque c'est de lui qu'il s'agit, le charismatique chanteur du groupe Marillion, avec sa voix reconnaissable entre toutes, était donc à Paris pour la plus grande joie des fans du bonhomme et du mythique groupe.
Séparé de Marillion depuis la fin des années 80, le "poète" Fish, avec ses textes forts, ses prises de position fermes et sa "grande gueule", vit sa carrière de chanteur compositeur solo. Avant de parler plus de lui, il faut noter la belle première partie qui était proposée au public. Belle dans tous les sens du terme car les demoiselles du groupe Isaya sont tout à fait charmantes en plus d'être de très bonnes musiciennes. Un joli mélange de bluegrass, de folk, de pop, avec des passages par l'Irlande et des intonations country. Un beau succès devant un public connaisseur et sûrement des demoiselles que l'on reverra bientôt !
Pause réglementaire pour se désaltérer, même s'il fait très bon dans la salle qui s'est remplie petit à petit, et une assemblée de passionnés est maintenant toute prête à recevoir Fish. Sa grande carcasse de pur Écossais apparaît alors, sous de chaleureux applaudissements, et même si l'âge est passé par là, comme pour tous ceux qui le suivent depuis longtemps, son regard malicieux, lui, est toujours aussi vif. Un petit discours, histoire de demander aux spectateurs d'éviter de parler pendant son show sous peine de carton jaune voir même rouge si récidive et d'expliquer pourquoi il ne veut pas de flash pour ses yeux sensibles, le tout bien sûr servi avec beaucoup d'humour british … Oups désolé, scottish !
Une première chanson a-capella et immédiatement le charme de sa voix si particulière agit. Le silence en devient même impressionnant, et même nous, les deux photographes présents, n'osons appuyer sur le bouton de notre appareil. Vraiment impressionnant ! Fish est ensuite rejoint par Foss Paterson aux claviers et Franck Usher à la guitare. Son tour de chant sera acoustique, ce qui donnera à mon sens plus de poids à ses chansons. Quand la poésie se mélange à l'humour et qu'en plus les souvenirs de chansons anciennes vous remontent direct en tête, il est bien difficile de ne pas avoir une petite boule dans la gorge. C'est vrai que les intonations et les montées en puissance ne sont plus aussi fortes que par le passé, mais la magie est toujours là, le charisme également. Et lorsque les « Kayleigh », « Family Business » ou « Fugazi » entre autres résonnent dans la salle, tous les spectateurs ne peuvent s'empêcher de fredonner ou de taper dans les mains avec dans les yeux cette petite étincelle de bonheur et cette impression de revivre quelque chose de très fort.
Un très grand moment de souvenir, de nostalgie aussi il faut l'avouer, et surtout le plaisir d'avoir revu un des grands vrais chanteurs de rock !
