mardi, 10 mai 2011
Magnetiko
(Autoproduction – 2011)
Durée 35’56 – 13 Titres
http://www.santamacairo.net
http://www.myspace.com/santamakairoorkestar
 Débutée dès 2002 sur les scènes du Grand Ouest de la France, l’aventure du Santa Macairo Orkestar prendra très vite une envergure nationale avec la sortie du premier effort du groupe, un live enregistré à Angers deux ans plus tard, puis internationale grâce à la naissance d’un deuxième album partagé entre live et studio, le troisième opus du combo se voyant enfin entièrement enregistré en studio et décliné en deux rondelles, la première étant faite d’originaux et la deuxième de remixes de ses titres réalisés par ses amis musiciens et Dj’s … Revenus de deux années de concerts donnés dans toute l’Europe avec en point d’orgue de gros festivals en Espagne et en Allemagne, les Godillo accueillent un nouveau membre, le bassiste Pedro, venu se greffer au reste de la famille à cinq voix où Esteban est au piano, Bernardo à la clarinette, Giuseppe Miguel au violon et au banjo, Emilio à la trompette et au tuba et Mario à la batterie. Quelques invités pour encore multiplier les saveurs et voilà le combo avec un quatrième album enregistré à la maison et prêt à tout remuer sur son passage …
Adepte des rythmes inspirés des folklores de l’Est de l’Europe avec autant de racines klezmer que tziganes, le Santa Macairo Orkestar ne se prive d’aucune fantaisie pour donner de la consistance à ses compositions et use autant de la diversité des langages que de celle des influences pour laisser entrer dans ses compositions des accents venus du bayou mais aussi à l’occasion d’Orient ou encore des Caraïbes … Construit dans le sens de la longueur, « Magnetiko » se présente à la manière d’un imposant patchwork particulièrement coloré dans lequel chacun a pris soin de suggérer sa propre façon d’appréhender le métissage pour en arriver à une sorte d’Auberge Espagnole où les sœurs Nid el Mourid de Lo’Jo, Révérend Krug et Doc Wenz de Mardi Gras Brass Band ou encore Raphaël Rialland de Ma Valise ont eux aussi apporté leur part de personnalité pour faire de morceaux comme « Vilzablabazo », « The Fridge », « Esmerim », « Brother Worker » ou « Sin’acabar » de véritables festins musicaux dont on ressort repu et la tête pleine de sons mais aussi d’images et de couleurs. Bien décidé à pousser encore un peu plus haut le brassage des genres et des cultures, le Santa Macairo Orkestar vise cette fois encore un peu plus loin et pose les bases d’une musique folklorique d’envergure mondiale, une musique aux accents populaires qui devrait rapidement parvenir à se trouver un public à la fois fidèle et motivé … Bien vu !
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