Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

RORY GALLAGHER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 16 mai 2011
 

Notes from San Francisco
(Sony Music – 2011)
Durée 57’08 + 63’36 – 12 + 12 Titres

http://www.rorygallagher.com

Plus de quinze années après la disparition du guitariste virtuose irlandais, on pensait avoir tout vu et tout entendu de son œuvre, c’était sans compter sur le dépoussiérage méthodique réalisé pas des héritiers qui n’en finissent plus de ressortir des bandes de derrière les fagots et qui nous délivrent cette fois une ordonnance plus que consistante puisque l’on y découvre notamment l’effort enregistré en 1977 qui aurait du être le successeur de l’énorme « Calling Card », un opus digne d’intérêt qui ne satisfaisait pourtant à l’époque ni le guitariste, ni son complice bassiste Gery McAvoy au point que d’un commun accord les deux hommes décideront non seulement de ne pas le publier en l’état puis enfin de l’abandonner purement et simplement pour se consacrer à un autre effort, « Photo Finish », qui verra le jour une année plus tard avec un line up plus épuré duquel disparaîtront les claviers. Accompagné d’un album live lui aussi inédit et enregistré à San Francisco en trio en 1979 avec Ted McKenna aux drums, le double coffret a forcément de quoi s’attirer les faveurs des vieux fans de Rory, toujours aussi nombreux, mais aussi des jeunes générations qui goûtent pleinement aux multiples talents du guitariste et chanteur.

Déjà apparus sur des rééditions récentes et autres best of, certains des titres studio ne sont plus tout à fait des inédits et la surprise sera toute relative pour le die hard fan à l’écoute de pièces comme « Rue The Day », « B Girl », « Overnight Bag » ou encore « Wheels Within Wheels » mais l’intérêt principal de la première rondelle de ces « Notes From San Francisco » est de présenter tel qu’il aurait pu être cet effort avorté dans l’œuf, un ouvrage marqué par des pièces comme « Cruise On Out », « Mississippi Sheiks » où le violon électrique apporte une autre coloration ou encore « Brute Force & Ignorance » sur lequel Martin Fiero nous inonde de saxophone. Chacun pourra ainsi se faire sa propre opinion sur la décision prise à l’époque par un artiste en pleine période de doute voire de dépression et apprécier ou au contraire regretter le fait que l’idée de cette sortie ait aujourd’hui été prise. S’il est par contre une décision que les fans les plus exigeants ne contesteront pas, c’est bien celle de nous avoir mis entre les oreilles le live qui nous manquait depuis des années, le parfait équilibre entre « Irish Tour 74 » et « Stage Struck » puisque si ces enregistrements réalisés au Old Waldorf sont de la même formation que le second, la set list est pour sa part carrément différente et nous laisse monter lentement mais sûrement après des titres comme « Follow Me », « Bought And Sold » et autres « Tatoo’d Lady » vers un final d’anthologie où l’on retrouvera entre autres un superbe « Calling Card » et un époustouflant « Bullfrog Blues ». Photos instantanées d’un artiste à une période où la suite à donner à son œuvre n’était pas pour lui une pure évidence, ces deux portraits de Rory le montrent sous un angle plus humain que jamais et laissent exploser tout le talent d’une véritable bête de scène, un monstre sacré de la musique tellement génial qu’il finissait lui-même par se demander s’il suivait la bonne voie. En seulement deux heures de temps, on en apprend encore un peu plus sur Gallagher ! So long …