jeudi, 05 mai 2011
The missing room
(Air Rytmo – L’Autre Distribution – 2011)
Durée 41’28 – 13 Titres
http://www.moriartyland.com
http://www.myspace.com/moriartylands
 Avec un nom qui évoque forcément Kerouac, Moriarty est une formation pluriculturelle et pluriethnique dans laquelle les membres ont des origines européennes mais aussi américaines et vietnamiennes, autant de bonnes raisons de proposer une musique très largement métissée et fabuleusement ouverte sur le monde. Récompensés par de multiples prix lors de leurs participations à divers concours et festivals, Rosemary au chant, Tom à l’harmonica, Arthur à la guitare et au piano, Zim à la contrebasse et Charles aux guitares ont réussi à faire de leur groupe une véritable famille et c’est en allant sans cesse de l’avant sans faire cas des conventions et des habitudes de la profession qu’ils sont parvenus aujourd’hui à s’imposer comme une des formations les plus inattendues et les plus intéressantes de la scène nationale mais aussi internationale, une de celles que le monde entier pourrait très vite nous envier …
C’est à contre courant que Moriarty a appréhendé ce nouvel album, en commençant par le composer et par le présenter longuement au public avant de se mettre à l’enregistrer, sans doute pour n’en garder que le meilleur et pour tirer parti des changements survenus au fil du temps et des sorties en live. Assis sur un vécu chargé des expériences de chacun des musiciens mais aussi des affres de l’actualité, « The Missing Room » est une vitrine dans laquelle Moriarty a réussi à faire entrer une multitude de choses sombres et tragiques mais aussi beaucoup d’espoirs, asseyant le tout comme toujours sur un confortable tapis tissé à force d’emprunts aux musiques celtes, à la country, au folk et au blues pour en arriver à une musique qui se démarque du lot, une musique qui aurait bien pu tout comme le groupe être un clin d’œil à Kerouac et aux voyages … La voix de Rosemary parvient une fois encore à être lumineuse et séduisante, porteuse de textes forts et riches comme « Isabella » appelé à être le premier single ou encore « Where Is The Light », « How Many Times (After Sean Sellers) » et « The Dark Line In The Middle Of Hope », les instrumentations vintage mais jamais passéistes en appellent au banjo, au xylophone et à nombre d’instruments inhabituels pour mieux imposer une griffe toute personnelle et le tout mis bout à bout fait que l’on baigne dans ce que le groupe a fait de mieux à ce jour ! Première production de leur propre label Air Rytmo, le Moriarty nouveau a été enregistré à la maison pour mieux conserver ce côté familial et artisanal qui caractérise parfaitement le quintet et c’est Vincent Talpaert qui rejoint traditionnellement le groupe à la scène qui s’est chargé de la production … Du très grand art qui rappellera de bons souvenirs à ceux qui les ont croisés à la ville et qui invitera forcément les autres à se dépêcher d’aller découvrir Moriarty sur scène !
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