vendredi, 06 mai 2011
Paris-Buenos Aires
(Keyzit – 2011)
Durée 50’59 – 18 Titres
http://www.boulevarddesairs.com
http://www.myspace.com/boulevardesairs
 Ses huit membres sont tous très jeunes et pourtant c’est en 2004 qu’est né Boulevard des Airs, une formation tarbaise construite sur les influences musicales très diverses de chacun et assemblée à force de travail mais aussi et surtout d’amitié et d’envie de proposer quelque chose d’original dans lequel on trouverait un peu de chanson, autant de reggae et de ska et bien entendu de grosses goulées de rock, de punk et de sonorités latines … Façonné à la scène, le répertoire du groupe s’est enrichi au contact d’artistes comme La Rue Kétanou, Babylon Circus, Les Ogres de Barback, Astonvilla et autres Hurlements D’Léo avec qui il a partagé les planches et les publics et c’est après avoir composé la B.O. du film « eMotion » qui a remporté le prix du public lors du Festival International du Film Freeride en 2009 que Boulevard des Airs s’est enfin attaché à enregistrer son premier album. Enfant de la scène alternative, le groupe prouve par l’exemple qu’il n’a pas usurpé son héritage …
C’est en s’intercalant à un juste milieu entre Les Têtes Raides et Manu Chao avec en prime un petit quelque chose de burlesque qui rappelle naturellement Babylon Circus que Boulevard des Airs parvient à proposer une musique dans laquelle transpire tout ce qui peut influencer la vie de ses membres, de la nostalgie jusqu’à la joie en passant par les petits tracas du quotidien et par un engagement très présent. Porteur de mélodies changeantes et colorées, tantôt mélancoliques ou au contraire festives, « Paris-Buenos Aires » tire un trait entre deux continents, entre deux mondes, mais aussi entre les cultures européennes et sud-américaines, faisant usage sans la moindre retenue des cuivres mais les accompagnant de guitares fondamentalement rock et de poésies typiquement françaises sur lesquelles viennent se greffer spontanément des invités comme Kebous des Hurlements D’Léo (« La défaite de la musique ») ou encore Tom Frager et Gwayav’ (« Time Has Come ») pour compléter de fort belle manière un contenu dense et goûteux dans lequel on remarque autant un « Cielo Ciego » qu’un « Paris-Corbeil », un « Pirates des Carabines », un « Belgrade » ou encore un « Mundo Loco ». Terriblement varié et pourtant particulièrement homogène, ce premier effort de Boulevard des Airs place la barre très haute et laisse entrevoir le meilleur pour un groupe qui a directement trouvé sa place sur une scène pourtant déjà bien remplie. La suite n’en sera que plus folle …
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