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ANDREAS & NICOLAS pdf print E-mail
Ecrit par Kalissa  
mercredi, 27 avril 2011
 

ANDREAS & NICOLAS

http://www.myspace.com/andreasetnicolas
http://www.facebook.com/andreasetnicolas

Les Super Chansons des deux Nantais méritaient bien que nous leurs posions quelques questions ... C'est aujourd'hui chose faite !

Bonjour, tout d’abord, pourquoi ce nom de groupe ? Vous manquiez d’inspiration ?

ANDREAS : Salut tu vas bien ? Non, pas du tout, d'ailleurs Andréas & Nicolas ce n’est pas seulement un groupe de musique. C’est aussi et surtout deux mecs peinards qui jouent au foot ensemble. Donc nos deux prénoms c’est très bien pour décrire juste ce qu’on est : deux singes parmi les singes.

NICOLAS : Yes c’est vrai ! Dès que tu décides de former un « groupe » et de faire des « morceaux », j’ai « l’impression » (bon ok j’arrête les guillemets) qu’il faut toujours trouver un nom stylé. Mais bon Kad & Olivier par exemple personne va leur demander pourquoi ils se sont pas appelés « Swankswitch » ou « The Subwoofer Project » … Je pense que c’est typique des groupes de musique de vouloir un nom qui claque, et c’est normal, mais comme le dit mon pote Andy, on n’est pas véritablement un groupe de musique, ou en tout cas, pas que ça. Donc Andréas & Nicolas, peinard. Par contre si ça avait été Julien & Nicolas, je ne peux pas te garantir qu’on aurait gardé.
 
Où vous êtes vous rencontrés pour la première fois ?

ANDREAS : C’était lors d’un concert d’Era Nova …

NICOLAS : Manard (batteur d’Ultra Vomit) m’avait invité à ce spectacle de heavy metal, et c’est là que j’ai rencontré les légendes du groupe Era Nova : Gonthius, Buys et Andréas.
 
J’ai cru comprendre que vous faites partie de ces groupes repérés grâce au net, comment expliquez-vous un tel engouement ?

ANDREAS : Je n’sais pas. Au début on a commencé à enregistrer des chansons dans ma chambre parce qu’elles nous faisaient marrer. Puis nous les avons envoyées à nos potes qui ont trouvé ça énus. Du coup on les a mises sur internet et depuis « Je collectionne des canards (vivants) » est devenue une chanson populaire encore plus que « Frère Jacques » ou « Au clair de la lune » (Sondage IFOP).
 
NICOLAS : On a eu la chance aussi de tomber en pleine période MySpace. C’est sûrement ce qui nous a donné l’envie de les diffuser. C’était motivant de se dire qu’en trois clics, sans avoir à faire un site, on envoyait des morceaux sur le net et que tout le monde pouvait les écouter.

A ce propos quel est votre regard sur les téléchargements ?

ANDREAS : Ben ceux qui téléchargent notre album
se font avoir puisque les meilleures chansons du disque ne peuvent être obtenues qu’en jouant au jeu vidéo Singe Facteur proposé avec l’objet physique que les jeunes appellent « CD » !

NICOLAS : Je n’en sais rien. J’imagine que je suis nostalgique du temps où le cd était énorme, parce que c’est comme ça que j’ai appris à écouter la musique. Faire un pari sur un cd et l’acheter en connaissant qu’un morceau. L’écouter en entier. Parfois même être déçu, se forcer et finir par l’adorer au bout d’un moment. Maintenant c’est sûr que je vais zapper direct, comme tout le monde. Mais bon, le téléchargement fait pas vraiment de mal à des groupes comme nous, à mon avis ça aide plus qu’autre chose à diffuser le truc, donc bon.

Venons-en au cœur du sujet, fin 2010 votre premier album est sorti, quel est votre état d’esprit ? Jugez-vous avoir fait des erreurs que vous corrigeriez volontiers aujourd’hui ?

ANDREAS : Oui, nous avons commis une erreur : on propose aux gens de nous rejoindre sur MySpace dans le livret ! Mais MySpace c’est devenu nul. Aujourd’hui c’est sur notre Facebook que les choses se passent.

NICOLAS : On a essayé de rien négliger, je n’ai pas vraiment de regret sur l’album. Le seul que j’ai c’est d’avoir fait des versions démos presque trop abouties avant l’album. Ça nous a mis pas mal de pression pour faire mieux et ce n’était pas facile, d’autant plus qu’on s’était habitués aux anciennes versions, certes plus nulles, mais avec plus de charme aussi.

Quand je lis votre biographie, je constate que vos prestations sont décrites comme étant à mi-chemin entre théâtre et musique … cette mise en scène est venue naturellement ? Faisiez-vous du théâtre plus jeune ou est-ce une frustration refoulée de n’avoir pu devenir un glorieux comédien ?

ANDREAS : Non c'est venu naturellement. Personnellement je n’ai jamais eu envie de faire du théâtre par flemme de me faire humilier. Mais avec Andréas & Nicolas on ne peut pas balancer les chansons sans les introduire un minimum. C’est important de recréer sur scène le contexte dans lequel elles ont été trouvées.
 
NICOLAS : J’aime bien jouer la comédie, j’ai fait quelques pièces de théâtre à la fac et je me suis bien marré. Mais c’est un peu la flemme je le reconnais ! Avec Andy c’est parfait car on a le juste équilibre entre concert et théâtre. Même si parfois c’est un peu casse-gueule car on a envie que les gens nous écoutent attentivement sur nos petits sketchs alors qu’ils sont en train de hurler, ou à l’inverse parfois on voudrait qu’ils bougent et chantent comme des porcs sur certains morceaux alors qu’ils sont un peu trop passifs à notre goût. Je pense que notre formule est inédite, ce qui fait que parfois les gens ne savent pas trop comment ils doivent réagir.

Pourriez-vous me parler de votre style musical ?

ANDREAS : C’est de la Super Chanson, c’est Blink 182 avec Didier Bourdon à la Basse, Campan à la guitare et Légitimus à la batterie.
 
NICOLAS : Pas mieux.
 
Entendre vos titres est une véritable partie de plaisir et de détente, j’imagine que le déroulement de l’enregistrement était bon enfant …

ANDREAS : Oui ! On a passé plus de temps à inventer des chansons et à se faire des blagues qu’à enregistrer. Résultat, POUSSIN AGRESSION est né.
 
NICOLAS : Je tempère tout de même en te disant qu’on passait notre vie à remettre en question certains morceaux et que de ce fait l’enregistrement pouvait parfois être assez compliqué !
 
Votre album, Super Chansons me fait penser à certaines chansons du Donjon de Naheulbeuk. L’un de leur titre est aussi court que Je Suis Narcoleptique.
 
ANDREAS : Je ne connais pas ! Est-ce une honte ?

NICOLAS : Je ne connais pas non plus ! Attends je vais sur Youtube je reviens (…) Yes, bah j’ai regardé un peu, je n’ai pas entendu de chanson donc je ne peux pas te dire ! Par contre dis donc c’est influencé à mort par les 2 minutes du peuple de François Pérusse ! Rien que les voix.
 
Je vous verrais bien être les fils spirituels de Didier Super voire de Philippe Catherine, qu’en pensez-vous ?

ANDREAS : Oui Didier Super on connaît bien. On a eu l’honneur de jouer avec lui deux fois à Dunkerque ! Mais comme je te l’ai dit plus haut, nous sommes surtout et presque exclusivement influencés par Les Inconnus.

NICOLAS : Didier et Philippe sont de grands éjignés (terme inventé par nous qui décrit des personnes un peu barrées), je pense qu’on est quand même moins fous qu’eux, ou alors fous d’une autre façon quoi. Par contre on a d’autres projets en tête qui sont bien éjignés pour le coup !
 
Une cover qui rappelle l’univers du célèbre plombier, Mario. Vous êtes de grands nostalgiques de ces premières consoles ?

ANDREAS : Oui, Mario est très sympa, il a posé des sons à la fin de « Chacun ses soucis ».

NICOLAS : Bah ouais, j’ai joué pas mal sur megadrive et super nes surtout. Des heures et des heures de Street fighter II, Mario kart, Zelda III … Maintenant, j’ai la flemme de jouer, à part PES5 sur pc et FIFA11 sur ps3.
 
Et aujourd’hui, quels sont les jeux qui vous poussent à rester scotchés des heures devant l’écran, les mains rivés sur les manettes ?

ANDREAS : En ce moment je suis sur les God of War car apparemment c’était la honte de pas les avoir faits. Alors en mouton que je suis, je m’y colle ! Sinon FIFA 11 reste très cool pour marquer des buts avec CAVANIIIIIIIIIIIIII !!!! El Matadorrrrrr !!! gol gol gol gol gol di Napooooliiii !
 
NICOLAS : Récemment on est restés scotchés sur Streets of Rage, un jeu de légende sur megadrive. Putain, on est arrivés jusqu’au dernier boss mais on est morts direct, je pense qu’on a mal géré la répartition des pommes et des poulets, et qu’on aurait dû appeler les flics dans l’ascenseur...
 
Etes-vous resté en contact avec la personne qui s’est occupé de faire le jeu inclus dans l’album, Super Chansons ?

ANDREAS : Yes ! Ce mec s’appelle Charly Piva. Vous pouvez aller voir ses jeux sur zoglu.net ! On est en train de travailler sur un autre petit jeu d’ailleurs…
 
NICOLAS : Charly est un homme délicieux. Vous aurez peut-être la chance de le croiser à certains de nos concerts. C’est un fanatique assidu.

Quand on est un artiste, que ressent-on quand on reçoit de bonnes critiques ? Êtes-vous du genre à vous soucier des remarques que l’on peut vous faire ou pas du tout ?

ANDREAS : Oui on écoute ce que les gens disent mais on fait surtout ce qui nous plaît. Les chansons sont composées comme ça. On a forcément Nicolas et moi été ultra fan de chaque chanson à un moment donné. Sinon ça sert à rien, on les fait pas. On ne va pas jouer un truc qu’on trouve juste bien. A partir de là si un mec dit que c’est d’la merde ce n’est pas très grave. Regarde notre série « Bonsoir Monsieur » et tu comprendras bien que tout ce que je dis est faux et que cette interview n’existe pas.
 
NICOLAS : Les bonnes critiques font plaisir et les mauvaises font chier. Jusque-là rien d’étonnant. Par contre ce qui est sûr, c’est que je focalise bien plus sur les mauvaises que sur les bonnes. Ce qui est typique, c’est qu’on va demander l’avis à 50 personnes sur tel ou tel morceau mais qu’au final on fera quand même ce qu’on a décidé nous deux, même si les gens sont pas d’accord. En gros, c’est comme faire un pile ou face pour décider d’un truc alors qu’au fond tu sais déjà ce que tu veux. Parfois l’avis extérieur peut aider ou faire prendre conscience de certains trucs, mais en général personne d’autre que nous deux ne peut décider de ce que qui est cool ou pas.
 
Vous êtes jeunes, beaux et vous faîtes de la chanson, qu’est ce que vous avez ressenti lors de votre premier passage à la TV ?

ANDREAS : Ben on s’est BIP dessus. C’était en direct en plus, sur Nantes 7 !
 
NICOLAS : Disons que le combo en direct / sans public était assez compliqué à gérer ! D’ailleurs je me suis croûté en disant le titre de « Toutes les filles qui jouent au foot », j’ai rajouté le « sont moches » en grillant bien la vanne direct comme il faut.
 
Vous êtes aussi les créateurs de Poussin, un héros mis en vedette dans plusieurs web séries, pouvez-vous m’en dire plus à ce sujet …

ANDREAS : Oui comme je te le disais il y a un instant, POUSSIN AGRESSION est une mini série qu’on a créée un peu par hasard. J’avais acheté cette peluche jaune sur une aire d’autoroute et on a eu envie de l’éclater et de filmer ces scènes d’humiliation. Depuis le phénomène Poussin s’est répandu et on aperçoit des copies du vrai Poussin à nos concerts.

NICOLAS : On me demande souvent si Poussin est rancunier ou s’il souffre, mais ce qu’il faut savoir c’est qu’il a une mémoire immédiate de 30 secondes, ce qui lui permet d’être content en permanence et de s’émerveiller à chaque instant.

Parlez-moi de votre collaboration avec Buzz Médiatik …

ANDREAS : S’il vous plaît … On avait dit pas de question sur Buzz Médiatik. A part ça, Marina notre attachée de Presse est très sympa. On mange une pizza avec elle de temps en temps.
 
NICOLAS : Oui, et on passe notre temps à lui parler de foot, alors qu’elle s’en branle. Mais elle est polie, elle nous écoute quand même !
 
En tant qu’amateur de football, quelle est votre opinion sur l’équipe de France ? Les articles vont bon train au sujet de la prime exorbitante de ces joueurs, si elle est reversée aux clubs régionaux. Vous devez être ravi de cette nouvelle mesure en tant que supporter de l’équipe de Nantes.

ANDREAS : Nantes n’est pas un club régional, 8 fois champion de France, t’es gentille ! Sinon je préfère oublier l’Afrique du Sud, autant que la finale de 2006, et je me focalise sur l’euro 2012 en espérant une attaque Benzema-Trezeguet !
 
NICOLAS : Ce serait une belle attaque. On aimerait bien créer une émission, un blog, enfin un truc qui nous permette de donner notre avis (éclairé) sur le football en général, et sur l’équipe de France en particulier. Il faut savoir qu’à terme notre but n’est pas de chanter des chansons à la con, mais bien de devenir commentateurs de football. Sauf qu’on avait la flemme de faire du journalisme, donc on est passé par la case chansons à la con. Moins de débouchés certes, mais plus de passion.
 
Quel serait le bon conseil que vous donneriez à quelqu’un qui apprend à jouer de la guitare ?

ANDREAS : As-tu essayé la petite Washburn Anniversary ? Je laisse Nicolas te conseiller sur les bois …

NICOLAS : La chaleur d’une table en acajou massif est toujours appréciable. Fais attention cependant à la qualité des mécaniques, je te conseille des mécaniques bains d’huile. C’est important les mécaniques ça permet d’être accordé. C’est important d’être accordé ça permet que le son soit harmonieux. C’est important que le son soit harmonieux ça permet que la musique soit bien. C’est important que la musique soit bien. N’oublie pas aussi le talent, il t’aidera beaucoup à être énorme, quelle que soit la guitare que tu choisiras !
 
Une question bonus, quelle est l’actu de vos groupes respectifs ?

ANDREAS : On joue au Hellfest (Motherfucker) en clôture du festival avec Era Nova ! Venez bandes de petits cochons !

NICOLAS : Ultra Vomit réalise une pause artistique et retournera un petit peu sur scène courant 2012, avant d’enregistrer un potentiel album. Peinard.

Merci les gars …