samedi, 07 mai 2011 Bluebird on fire (Bad Reputation – 2011) Durée 45’55 – 12 Titres
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Véritable monument de la guitare, Eric McFadden n’en est pas moins un excellent chanteur et surtout un artiste fabuleusement polyvalent capable de trouver sa place dans de nombreux styles tels que le rock et le blues mais aussi le punk rock, le metal, le folk, le flamenco et même les musiques tziganes. Natif de New York, c’est aujourd’hui de San Francisco que le musicien mène sa barque et inonde les bacs régulièrement de ses divers projets, les ouvrages solo se mélangeant aux efforts en trio et à diverses participations à des groupes pour finir par donner une collection plutôt hétéroclite mais tellement rafraîchissante que l’on ne peut que l’apprécier. A peine sorti de son énorme « Pull A Rabit Out Of His Hat – Tribute Vol.2 » dans lequel il revisitait nombre de standards incontournables, Eric McFadden a remis le couvert et débarque cette fois avec un ouvrage de compos dans lequel il laisse éclater son versant blues et son pendant rock aux côtés de quelques invités exceptionnels.
« Bluebird On Fire » est un assemblage vraiment très intelligemment équilibré de tout ce qui peut inspirer Eric McFadden dès lors qu’il est question de regarder vers les douze mesures sans pour autant se cantonner aux caractéristiques immuables du genre pour au contraire s’ouvrir le plus largement et laisser entrer dedans tout ce qui peut contribuer à rendre un album indispensable. Des chansons qui tiennent la distance, il y en a à revendre sur ce nouvel effort d’un artiste qui joue aussi bien en acoustique qu’en électrique et qui a trouvé une place de choix à des guests aussi différents que Dave Catching des Queens Of The Stone Age, Abby Travis des Bangles, Victor des Violent Femmes, Dave Schools de Widespread Panic, Wally Ingram de Stockholm Syndrome ou encore Norwood Fisher de Fishbone, chacun apportant un peu de sa couleur mais aussi de sa consistance à des pièces où les côtés discrets répondent au plus juste aux soli discoureurs et où la finesse est la conséquence naturelle d’une dextérité dont l’artiste fait preuve à chaque instant. Tour à tour surpris, rassuré, convaincu ou encore chahuté par un association d’hymnes potentiels et de brûlots en puissance, l’auditeur en passera par les irrésistibles « Hanging Moon », « Lovesick Blues », « Two Graves » et autres « Beautiful Scars » sans pour autant manquer le moindre détail du psychédélique et puissant « It Takes A Man » où du rituel et indianisant « Til The Medicine Takes » et ressortira à coup sur tellement bouleversé par ce « Bluebird On Fire » qu’il n’aura dès lors de cesse que de constater en live toute la puissance de feu d’un musicien avec qui les surprises, toujours bonnes, se succèdent à un rythme insoutenable. Attention, le pouvoir addictif d’Eric McFadden est réel et transpire de toutes les pistes de cet ouvrage particulièrement réussi ! On vous aura prévenu …
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