mercredi, 04 mai 2011
La déchirure
(Autoproduction – 2011)
Durée 41’26 – 12 Titres
http://lo.gre.free.fr
http://www.myspace.com/logreoo
 Duo electro-rock originaire de Villeurbanne, LoGre a su trouver une véritable personnalité en insistant au mieux sur le côté glauque et malsain de ses créations et s’il n’était à l’origine qu’un projet épisodique formé à l’automne 2008 pour habiller musicalement un court-métrage, devant le retard pris par le film qui est à ce jour toujours en chantier, il a bien fallu que les deux musiciens dissimulés sous des cagoules proposent à leurs basses, contrebasses, batteries et samples d’autres activités pour se passer le temps, la scène en étant bien évidemment une mais la création et l’enregistrement d’un premier album n’étant pas non plus à laisser sur le bord de la route. Imaginé sous la forme d’un concept album, ce premier opus de LoGre a bien évidemment mis l’accent sur le versant le plus sombre de l’existence et c’est en invitant quelques amis à venir multiplier les intonations que les Rhodaniens ont fini par inévitablement en arriver à « La déchirure ».
C’est en s’appuyant sur ses côtés les plus macabres que LoGre à conçu ce voyage au plus profond de l’être et de son comportement, la mort se montrant obsédante tout au long d’un ouvrage découpé en douze tableaux complémentaires dans lesquels on trouve autant d’influences venues du rock ou du hip hop que de couleurs inattendues comme celles d’un piano délicat aux accents plus proches du cabaret. Très vite arrivé dans « Le tunnel des ombres », le chaland croise au gré de ses errances Tom de Troïdes Priamus Hecuba venu prêter main forte au groupe sur « Dalshim » mais aussi le Voodoo Clan investi tout entier dans « Smoothy » ou encore Goran arrivé pour remixer à sa propre manière un « Charnu » qui en devient du même coup carrément oppressant. Après en être passé par des « Chimères », par « La grande faucheuse », par « Le Fléau » et par « The End », ce n’est pas en nous donnant le coup de grâce que LoGre mettra contre toute attente un terme son premier album mais bel et bien par un titre qui se veut enfin optimiste, « L’espoir », et qui finit de donner à ce cocktail d’ambiances et d’atmosphères chargées une véritable forme à la fois définitive et ouverte. La transposition à la scène est à première vue irrésistible de force et d’intensité, les darkeux de tous poils ne manqueront donc pas apprécier LoGre et sa « Déchirure » à leur juste valeur …
|
