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WINSTON McANUFF & THE BAZBAZ ORCHESTRA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 01 mai 2011
 

A bang
(Sakifo Records – Wagram – 2011)
Durée 50’52 – 13 Titres

http://www.myspace.com/winstonmcanuff
http://www.sakiforecords.com

La rencontre de ces deux grands noms des musiques qui dansent et qui font danser s’est faite en 2005, lorsque Camille Bazbaz participa à l’album « A Drop » de Winston McAnuff, celui ci lui rendant la monnaie de sa pièce à Kingston lors de l’enregistrement du quatrième effort du Parisien en compagnie de pointures comme Robbie Shakespeare, Sly Dunbar ou Earl Smith … Six ans plus tard, les deux artistes mettent la touche finale à un projet commun produit en collaboration avec Yarol Poupaud et appréhendé de manière artisanale, l’ouvrage se nourrissant naturellement de rencontres mais aussi d’une énergie puisée dans les longs moments passés enfermés dans les caves parisiennes ou encore sous le soleil de la Jamaïque. A la croisée des chemins entre le reggae de Winston et le funk de Camille se trouve le rock de Yarol et la rencontre impromptue des trois se montre forcément instable et explosive, d’où l’idée de l’appeler « A Bang » !

Des guitares et des sound systems, des chants lancinants et des mélodies tirées à quatre épingles, des riffs envahissants et un groove convaincant, c’est un terrain pour le moins changeant et parsemé de nombreux méandres que nous ouvrent Winston McAnuff & The Bazbaz Orchestra en nous proposant une sorte de fusion ultime qui s’apparente par moment à la combustion spontanée de deux genres, voire plus. Perpétuellement partagé entre Kingston et Paris, « A Bang » s’offre quand même des détours du côté de Londres pour y tâter du rock un tantinet punk et de la Réunion pour y prendre d’autres couleurs, d’autres épices … Posé en permanence sur le fil du rasoir, l’album trouve à chaque instant le ton juste et la mélodie appropriée, travaillant toujours dans le sens du morceau et non pas dans celui de l’artiste et ouvrant de nouvelles brèches dans lesquelles chacun trouve l’occasion de s’engouffrer pour mieux apporter un peu de sa propre personnalité à des pièces pleines de bonnes vibrations comme « Hey Girl », « Angel Davis », « Mr White Shirt », « The Bridge » ou « Settle Babylone ». Conscients du fait que cet ouvrage ne pouvait en aucun cas être consensuel, chacun y est allé de son envie mais aussi de ses capacités d’écoute de l’autre pour s’ouvrir de nouvelles possibilités et faire en sorte que « A Bang » soit à la fois spontané, imprévisible et foncièrement très attachant. Le résultat est absolument sans appel !