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IAN DORAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 28 avril 2011
 

Messe in the machine
(RKO Records – 2011)
Durée 47’36 – 11 Titres

http://www.rkorecords.fr

Ian Doray fait partie de ces artistes qui ont eu la chance de fréquenter le gratin de la scène nationale et internationale depuis ses débuts en 1970 avec Atlas et ce n’est qu’à la suite d’un infarctus survenu sur scène en 1993 qu’il devra se résoudre à abandonner irrémédiablement les planches tout en pouvant toutefois continuer à assouvir sa passion des notes en studio et à alimenter le catalogue du label RKO Records qu’il avait fondé quatre ans plus tôt. De ses collaborations avec des gens aussi différents que Laurent Thibault de Magma, Franck Langolf ou encore Dick Annegarn, le musicien gardera un sens pointu de la recherche et du détail et c’est conforté par le succès de son « Alcithoé » sorti en 2009 que Ian Doray lui offre une suite elle aussi dédiée à Pierre Henry, le créateur de la musique concrète, une suite en forme de messe tout simplement baptisée « Messe In The Machine » …

Accompagné par divers artistes au moins aussi allumés et visionnaires que lui, Ian Doray transporte son délire encore un peu plus loin et le fait démarrer de la planète « Alcithoé » où il avait échoué précédemment pour mieux s’attacher à le travailler dans le sens du chaos le plus total, un peu comme si l’artiste avait choisi de laisser les mains libres à son œuvre pour mieux lui offrir la possibilité de se sauver elle-même avec des armes qui n’appartiennent qu’à elle. Des aspects synthétiques aux versants religieux en passant par un côté fondamentalement rock, Ian Doray ne ménage aucun de ses effets de manche et nous entraîne dans une gigantesque bousculade musicale traduite à la ville par des pièces ahurissantes d’ingéniosité comme « Psyche Kyrie », « Heavy Kyrie », « Rock Kyrie », « Transa Lithurgica » et autres « Robots Sanctus ». A l’heure où les religions sont sujettes à divers débats souvent nourris de mauvaises intentions, créer une messe païenne était bien la réponse la plus naturelle que pouvait apporter ce créateur prolixe à tous les inquiets mais aussi à tous les mauvais coucheurs et c’est une fois encore sur des bases créatives qui empruntent autant au passé qu’au futur et qui mélangent intelligemment et dans des proportions équilibrées le rock, l’electro et le classique que le génial compositeur s’est attaché à proposer une œuvre qui tire profit de plus de quatre décennies de carrière et d’expériences en tous genres. Au premier jour, il y avait le génie. Ensuite vint Ian Doray et dès lors il ne resta plus qu’à ouvrir les oreilles et à se régaler …