Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

CHAPELIER FOU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 30 avril 2011
 

Al Abama
(Ici d’ailleurs … – Discograph – 2011)
Durée 19’23 – 5 Titres

http://www.chapelierfou.com
http://www.myspace.com/chapelierfou

Il avait promis lors de la sortie de ses deux premiers maxis que l’œuvre créée se déclinerait sous la forme d’une trilogie et, contre toute attente, c’est un album qu’il nous avait délivré la même année, laissant le chantier en cours en attente de l’achèvement qu’il méritant et déstabilisant une fois encore des fans qui, avec Chapelier Fou, ne savent jamais véritablement à quoi s’en tenir. Et puis deux ans plus tard, revoilà le Messin que l’état civil connaît sous le nom de Louis Warynski avec la troisième extrémité d’un triangle qui nous ramène vers les délires expérimentaux que ce transfuge des cours de violon du Conservatoire de Metz ne manque jamais de délivrer en toute humilité et en toute spontanéité. Des Découvertes du Printemps de Bourges où l’artiste avait été remarqué en 2008 jusqu’aux Eurockéennes, Francofolies et autres Vieilles Charrues, Louis a également fait tomber les frontières pour aller jouer dans les plus grosses manifestations européennes mais c’est à ses premières amours qu’il revient pour parachever une création que l’on craignait oubliée … Tiens, un lapin ! 

S’il s’avère difficile de cerner la personnalité de Chapelier Fou, mettre une étiquette sur sa musique et chose encore plus délicate puisque ses élucubrations le conduisent à taper plus que de raison dans l’expérimental en ajoutant à l’ensemble une pointe d’electro mais sans pour autant faire table rase d’un passé d’instrumentiste puisque le violon ressort parfois au détour d’une piste. Entre organique et synthétique, ce troisième volume que l’on appellera « Al Abama » en utilisant le nom de la première de ses cinq pistes nous embarque une fois encore très loin dans l’imagination d’un créateur qui conjugue sur le même tableau binaire et ternaire et qui s’attache à brouiller les pistes d’une musique empreinte à la fois de beaucoup de délicatesse et d’une pointe d’agressivité très intelligemment contenue. Regroupant les dernières pièces inédites datant de la période qui a précédé la sortie de « 613 », cet épilogue presque improbable ne sera pas totalement inconnu de ceux qui ont croisé Chapelier Fou sur la route puisque Louis les jouait régulièrement et c’est presque sous la forme d’un clin d’œil amical appuyé sur un sens pointu des improvisations que l’artiste nous remercie de son « Mystérieux message », de « La bonne orthographe » ou encore d’un étrange « Hahahahaha ? » qui fait référence aux toutes dernières secondes du « Rock Bottom » de Robert Wyatt … Qu’on lui coupe la tête pour tout cela ? Certainement pas !