mardi, 26 avril 2011
Vividly
(Dadgad Music – Quart de Lune – Rue Stendhal – 2011)
Durée 62’37 – 14 Titres
http://www.pierrebensusan.com/
http://www.myspace.com/pierrebensusan
 Récompensé dès son premier album par la Rose d’Or du Festival de Montreux, Pierre Bensusan qui n’avait alors que 17 ans n’a depuis plus cessé de se faire remarquer en Europe et tout particulièrement en France mais aussi dans le reste du monde avec en point d’orgue les Etats Unis où il est considéré comme le Mozart de la guitare. Ouvert à différents styles, le musicien doublé d’un chanteur au timbre superbe est un des fervents adeptes de l’open tuning et s’est fait remarquer comme un des artistes les plus éloquents de la world, du jazz et du folk sans pour cela renoncer à faire quelques belles embardées du côté du classique, des musiques traditionnelles et des accords celtiques, collaborant aussi bien avec Taj Mahal ou Doc Watson qu’avec Paco de Lucia ou encore Jacques Higelin qui ne tarit pas d’éloges à son sujet. Bien décidé à fêter ses trente cinq années de carrière de la plus belle des manières, Pierre Bensusan s’offre cette année son dixième album solo et l’accompagne de la tournée qui va bien avec !
C’est un ouvrage ouvert sur le monde mais aussi sur les gens que le guitariste a choisi d’enregistrer, un album qui métisse bien entendu toutes les influences qui font et ont fait partie de son répertoire et qui se fond dans un énorme creuset dont on se demande encore s’il faut le taxer de world music ou tout simplement de human music tant il apparaît façonné à l ‘échelle de l’individu. Guitariste inspiré, Pierre Bensusan ne manque pas pour autant de se faire accompagner d’une voix, que ce soit la sienne ou occasionnellement d’autres, et d’instruments séduisants comme la contrebasse, le violon, la trompette ou les percussions qui se chargent de mettre en valeur tout le potentiel de son propre instrument. Sans jamais faire de vague, « Vividly » nous entraîne dans un univers plein d’intensité et de couleurs dans lequel on trouvera une dose de chanson française mais aussi nombre d’intonations venues du folk et jazz, les aspects classiques rendant l’ensemble encore un peu plus luxueux tandis que d’autres plus festifs finissent de le rendre attachant. Changeant au gré des « Kiss Landing », « La java du concessionnaire », « Par un beau soir de dimanche » et autres « Places de liberté », cette dixième œuvre personnelle reste une page grande ouverte dans l’histoire d’un artiste qui réaffirme à chaque instant qu’il est loin d’avoir donné tout ce qu’il avait caché au fond de lui-même. Une guitare, une voix, une dynamique … du très grand Pierre Bensusan !
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