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NINA VAN HORN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 22 avril 2011
 

Ashima – India Tour
(Wolf Productions – Mosaic Music Distribution – 2011) 
Durée 78’05 – 16 Titres + DVD 160’ environ

http://www.ninavanhorn.com
http://www.myspace.com/ninavanhorncom

Portée par son dernier album studio en date rendant hommage aux pionnières et aux grandes dames du blues, « Hell Of A Woman », Nina Van Horn a inondé le monde entier de sa présence durant toute l’année écoulée et il fallait forcément que ces près de soixante dix milliers de kilomètres parcourus restent dans les mémoires par le biais d’un album live et de son pendant vidéo, les deux intimement liés voyant aujourd’hui le jour sous la forme d’un digipack judicieusement nommé « Ashima », un mot indien signifiant « sans limite » qui colle particulièrement bien à la philosophie d’une artiste bouillonnante et débordante d’énergie. Enregistré à Mumbai lors de son passage au Blue Frog durant sa tournée indienne estivale, cet effort live de Nina Van Horn la met dans des conditions parfaites, humidité non comprise, face à un public de connaisseurs capables d’apprécier à leur juste valeur la charismatique chanteuse mais aussi des accompagnateurs comme le guitariste Mar Todani, le bassiste Marten Ingle, le batteur Julien Audigier et le claviériste Slim Batteux qui faisait pour l’occasion planer son aura sur le band. Témoignage de ce moment inoubliable, « Ashima » nous replonge en plein India Tour 2010 …

La voix délicieusement éraillée de Nina Van Horn sait coller au plus près des œuvres des figures de proue du blues, des artistes comme Ma Rainey, Victoria Spivey, Rosetta Tharpe ou encore Alberta Hunter dans la peau desquelles elle parvient à se fondre tout au long d’un show à la fois riche et intense durant lequel elle interprète à sa propre manière mais avec un respect palpable des titres comme « I’ll Keep Sittin’ On It », « Prove It On Me », « Dope Head Blues », « You Can’t Tell The Difference » ou encore « CC Rider » au beau milieu de pièces plus personnelles comme les épatants « Everyday » ou « Bayou Love Child », du « Good Bye New Orleans » que Neal Black lui avait offert pour l’album « From Huntsville To Jordan » ou encore de reprises plus masculines comme « Muddy Waters Blues » ou « Further On Up The Road » sur lesquelles veillent l’ombre de Paul Rodgers et d’Eric Clapton. Mélange d’intensité avec un sommet palpable sur « Strange Fruits » et de légèreté avec des titres comme « God Don’t Like It » ou encore « He’s My Man », « Ashima » nous laisse entrevoir une formation dans des conditions musicales optimales avec un Mar Todani impressionnant de virtuosité avec son atypique Flying V et nous gratifie même en bonus de quelques surprises comme ce slideshow des morceaux originaux interprétés par les divas du blues et d’un amusant making of qui laisse à penser que la mousson n’est pas à proprement parler la meilleure période pour aller tourner en Inde. De l’humour, du talent, du beau son et de belles images, voilà l’occasion de retrouver Nina Van Horn de la manière dont on l’aime le plus : nature !