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HELL'S KITCHEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 18 avril 2011
 

Dress to dig
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2011) 
Durée 40’21 – 12 Titres

http://www.hells-kitchen.ch
http://www.myspace.com/hellskitchenblues
http://www.bluesweb.com

On les jurerait originaires d’un trou perdu pas très loin du Mississippi et pourtant, les Hell’s Kitchen sont encore et toujours ce trio helvétique qui nous fait vibrer au gré de chacun de ses albums et surtout de chacun de ses concerts. Avec des racines installées entre blues roots et blues trash, les cuisiniers du diable ont su trouver la porte qui menait dans les plus grands festivals de blues mais aussi chez les généralistes puisque non contents d’avoir foulé les plus belles scènes bleues de l’hexagone, ils se sont également fendus de passages aux Eurockéennes ou encore au Paleo Festival. C’est cette fois à quatre que les Suisses ont fignolé ce nouvel effort, Monney B aux guitares, Ryser C aux basses et Taillefert C à la percuterie ayant eu la bonne idée de se faire rejoindre une semaine toute entière pour le mixage par Rodolphe Burger qu’ils avaient rencontré quelques temps plus tôt lorsqu’ils assuraient sa première partie à Blues-sur-Seine. Après Higelin, Bashung ou James Blood Ulmer, c’est aux Hell’s Kitchen que l’ex-Kat Onoma apporte son expérience et son talent !

On ne change pas une formule qui fonctionne, tout aux mieux on l’améliore et ça, les Hell’s Kitchen l’ont bien compris en reprenant tout ce qui a fait d’eux des incontournables de la scène underground, un son crade et massif, des arrangements fouillés et une multitude de petits détails auxquels on ne penserait pas comme l’utilisation d’un tambour de machine à laver, d’une poêle à frire ou de tout un tas d’instruments aussi hétéroclites qu’improbables. Dans leur cuisine, les magiciens ont cette fois laissé entrer des influences plus métissées qu’auparavant et le résultat en est forcément encore un peu plus goûteux, un peu plus épicé, d’autant plus que le côté à la fois primitif, tribal et psychédélique se voit encore accentué par la présence d’un des maîtres de l’expérimental à la production. Parvenant une fois encore à surprendre en incorporant à « Dress To Dig » un peu d’orgue ou encore d’harmonica mais surtout à convaincre leur monde à force de pièces toujours punchy, souvent catchy, parfois groovy comme peuvent se montrer « The Helper », « Wait » où Rodolphe Burger tient une des guitares, « Right Away » ou encore « Vilain Docteur », les Hell’s Kitchen réussissent cette fois le hold up parfait ! De « A Good End » jusqu’à « From The Start » plane une bonne vieille odeur de bayou, un petit côté qui fait penser à Dr John mais avec un petit quelque chose d’Européen en plus … Epatant !