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PAT KEBRA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 20 avril 2011
 

Le cœur sur la main
(Rue Stendhal – 2011) 
Durée 47’36 – 12 Titres

http://www.myspace.com/patkebra

Sept années passées à semer la terreur sur l’hexagone en compagnie d’un des mythes punk de la première moitié des eighties dont il était lui-même membre fondateur auront permis à Pat Kebra de se faire une réputation de feu et si Oberkampf peut aujourd’hui passer pour un lointain souvenir auprès des keupons de l’époque, le guitariste n’en a pas pour autant perdu ni sa fougue ni sa verve. Rangé un temps des amplis, ce personnage haut en couleurs avait déjà tenté un retour éphémère avec les Futurs Ex mais c’est aujourd’hui sous son propre pseudonyme qu’il reprend du service avec à ses côtés Loulou à la basse et un fan de Killing Joke, Rascal, à la batterie, de quoi se garantir une bonne dose de punk rock à l’image de son créateur c’est à dire puissante, bondissante et hurlante mais aussi sensible et même mélodique. Ca devrait remettre assurément très rapidement de la « Couleur sur Paris » …   

Conscient que mettre une grande partie de lui-même dans ses chansons et que s’appuyer sur un vécu chargé de bonnes et de moins bonnes choses était la meilleure manière de faire de sa musique quelque chose de plein et de sincère, Pat Kebra a façonné une douzaine de pièces teintées d’une part d’engagement et d’une autre d’humanisme et a mis le tout en boite à sa propre manière, en usant d’un style posé à un très juste milieu entre ce qui avait été précédemment réalisé avec l’incontournable Oberkampf et les créations les plus lointaines de combos comme Les Wampas, la voix de Pat se laissant même de temps à autres aller à des démonstrations de falsetto dignes du frontman du groupe d’en face. Rempli de titres partagés entre la spontanéité des eighties et l’expérience acquise depuis lors, « Le cœur sur la main » ne renonce à aucun effet de style, jouant binaire et dépouillé pour séduire le punk de base mais claquant aussi à la demande des soli impressionnants de virtuosité pour rappeler qu’en plus d’être guitariste de punk rock, Pat Kebra est également guitariste tout court. Une volée d’hymnes potentiels comme « Mon cœur a dit », « Face à face », « Si je reste » ou « Un monde de fous » aura tôt fait de remettre en selle les nostalgiques de la déferlante punk qui avait mis la France en alerte à la fin des années Giscard … Sacré Pat !