mardi, 12 avril 2011
Somewhere down the road
(Autoproduction – 2008)
Durée 64’36 – 13 Titres
http://www.tirottoblues.eu
http://www.myspace.com/tirottoblueseu
 Récompensée par les Dutch National Blues Awards en 2010, Mariëlla Tirotto est une artiste néerlandaise qui a su dès ce premier album puiser l’essence même des racines du blues pour proposer en compagnie de ses musiciens, The Blues Federation, une œuvre dense et riche capable d’être transportée à la scène pour le plus grand plaisir d’un public de connaisseurs qui acclame unanimement la voix de la chanteuse mais aussi le jeu fin et racé de sidemen de luxe comme le guitariste Harald Koll, l’harmoniciste Michel de Kok, le bassiste et pianiste Heins Greten et le batteur John Kakiay. Rejoints à l’occasion par un brass band avec saxophones, trombones et trompettes, Mariëlla Tirotto & The Blues Federation ont su créer leur propre répertoire et s’attachent aujourd’hui à le présenter à l’Europe dans son entier, certains que leur musique est capable de traverser les frontières et de convaincre du Nord au Sud et d’Ouest en Est.
Travaillant avec le même talent et la même inspiration sur son côté blues que sur son pendant jazz, Mariëlla Tirotto sait moduler son timbre si chaud et si riche sur des titres dans lesquels les accents venus de Chicago se laissent rejoindre et même très souvent rattraper par un côté jazzy très new-yorkais dans l’âme. Bouillonnant de feeling ou délicieusement charmeur, « Somewhere Down The Road » nous promène sur un éventail très vaste de styles et de sonorités et passe avec un brio certain de pièces très posées comme « Confused Woman’s Blues », « High Fever » ou « Window Of My Eyes » à d’autres plus remuantes comme « Wintertime Blues », « Tourist Fun » ou « Come To Me », offrant aux douze mesures le soin de se présenter sous le plus large de leurs possibilités et permettant à l’auditeur et plus spécialement au spectateur de se régaler de toutes les couleurs d’un blues qui ne s’encombre jamais de limites quand il s’agit d’être captivant. Varié, insaisissable et plein de charme à l’image de la chanteuse, l’album ne se présente certes pas comme une quelconque révolution capable de modifier la face du blues mais il fait preuve à chaque instant d’une véritable passion et surtout de beaucoup de talent, autant d’arguments qui donnent envie de découvrir sur scène un groupe qui sait aussi à la demande laisser entrer des accents tribaux dans sa musique comme par exemple sur « Bad Soul » … Une des valeurs sures du blues européen !
|
