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LAX'N BLUES FESTIVAL - 9ème Edition pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 28 mars 2011
 

LAX’N BLUES FESTIVAL
ROCK BOX – TWO TIMERS – BURNING DUST – SHAKE YOUR HIPS – JOHN COGHLAN’S QUO
SALLE MUNICIPALE – LAX (12)
Le 26 mars 2011

http://www.laxnblues.fr
http://www.fanfarerockbox.fr/
http://www.myspace.com/twotimersmusic  
http://www.myspace.com/burning-dust
http://www.shakeyourhips.fr/
http://www.johncoghlan.com/

C’est après une journée ensoleillée passée dans les environs de Rodez avec nos amis bénévoles de Lax’N Blues et les artistes de la soirée que nous nous retrouvons sur le site du fameux festival qui affiche neuf éditions au compteur. Lax c’est super et quand il fait beau et chaud, c’est mieux encore. A notre arrivée, les bénévoles fourmillent dans tous les azimuts, la soirée est prête et avec une certaine magie, ils s’effacent pour laisser la place au public.

Les Rock Box sont à l’accueil, on les reverra trois fois de plus en  intermède. Bon, les Rock Box, c’est une fanfare Rock, assez détonante, qui nous joue du rock et du bon sous le format fanfare et avec les costumes idoines. Ils jouent sur le parterre, Guillian au mégaphone et Olivier à la guitare sont soutenus par Jean-Philippe au sousaphone, Fabien à la grosse caisse et Nicolas à la caisse claire. Bon, on les quitte un peu, on les reprendra plus tard.

Il est 19 heures, les Two Timers attaquent Lax. Le duo pète le feu et instantanément le charme agit. Pas seulement celui de Sarah James qui a un charisme certain, ou même la guitare acérée de Gordon Russell, un ancien de Dr Feelgood, mais les deux comparses se donnent à fond et dégagent une énergie que le public prend bien volontiers. A eux deux ils emplissent la scène et le public petit à petit en fait autant avec la salle. On aurait presque pu penser que la prestation serait acoustique et pourtant quand on voit la puissance que dégage ce petit bout de femme qui assène des frappes sèches à sa caisse claire pour accompagner son complice guitariste, on comprend que l’appellation est très largement dépassée et que c’est un apéritif très musclé qui va nous être servi !  

La ponctualité britannique fait que 20h30 laisse la place aux Rock Box pour leur second passage. On est loin de l’esprit de la nouvelle star, c’est du vrai, du pur, on ne fait pas semblant, avec des standard du hard-rock old school.

On retrouve les Burning Dust dans des conditions moins approximatives que la veille et très vite le charme de ce bon gros rockabilly qu’ils distillent avec talent opère sur une salle déjà blindée, et ce n’est que le début ! L’héritage de Johnny Burnette prend très vite ses marques sur le très chaud public de Lax et le quartet donne sans compter avec Dashing Dan qui n’hésite pas à payer de sa personne en se roulant par terre pour mieux faire monter la pression. Ca chauffe et Lax s’échauffe, dansant de toutes parts. Quelques standards passent bien et les compos des Burning Dust tournent elles aussi. Le tout fonctionne. Earl Angel à la guitare lead fournit d'ailleurs sa part du chant. On est au cœur de la soirée, pour les photos, on doit rebrousser chemin, la foule est compacte et remuante. Il faut dire que Dazzle Dave à la basse et Phil Baston à la batterie assurent une rythmique effrénée. Les appels du pied des frontmen marchent mieux que la veille et le public aveyronnais répond au quart de tour, mais déjà l’heure et demi s’est écoulée.

Les Rock Box reprennent place sur la scène acoustique. Ils nous épatent les garçons. Avec une instrumentation autant originale que minimale, les quatre comparses nous délivrent des reprises rock de haute volée. Le public est conquis par tant de hardiesse, d’AC/DC à Led Zep en passant par un Status-Quo ou un ZZ-Top. Ils n’ont peur de rien et ils ont du talent. C’était un vrai pari pour les organisateurs de Lax mais l’essai est transformé.  « Crosstown Traffic » au sousaphone et au mégaphone, il fallait oser même si Olivier à la guitare assure.

L’an dernier, le public de Lax a gagné les Zicazic Awards, c’était l’occasion pour nous de leur remettre un joli diplôme et de féliciter l’ensemble du public, les bénévoles et les organisateurs de Lax’N Blues. Bravo Lax.

Il est temps d’attaquer le troisième set de la soirée avec les Shake Your Hips, un Freddy Miller des grands soirs et un Jean-Marc Hénaux visiblement sous l’emprise de la taurine de la boisson énergisante dont il s’est abreuvé une bonne partie de la soirée. Là sur scène on n’a pas que de la bière et de la sueur, il y a du cœur, des tripes et des tripoux voire même de l’aligot si on en croit les bulles qui s’échappent de l’harmonica. Impressionnants de réalisme les Shake vont nous sortir ce soir le grand jeu avec un « Caroline’s Smile » d’anthologie, comblant les spectateurs/danseurs/remueurs de Lax. Les classiques du groupe s’égrainent à un rythme soutenu, les Lax à tifs s’agitent …

Ca fonctionne fort. Cette année le festival a fait le plein d’énergie, depuis 19 heures, on est full throttle. Impériale cette prestation de ces anciens lauréats du Tremplin Blues-sur-Seine qui depuis ont gagné en solidité et en efficacité avec notamment un Olivier Raymond resplendissant avec sa géniale Les Paul au son digne des plus grandes et avec une section rythmique qui fait figure de dream team !

On retrouve les Rock Box montés sur leur touret de bois et une fois encore les gars y vont à l’énergie, atomisant Lax de leur rock puissant et inspiré et nous accompagnant une grosse demi-heure encore vers les standards pour mieux donner le coup de grâce avec un « Antisocial » criant de vérité qui fera même trembler le poster de Trust confortablement installé sur le coin du bar. Du pur concentré de rock que cette fanfare déjantée nous propose à chaque fois !

Des grosses tartes à la crème du boogie et du rock, il y en aura encore avec le John Coghlan’s Quo qui va se charger ce soir de replier la neuvième édition du festival en sortant pratiquement d’entrée de jeu l’inénarrable « Caroline » qui fait partie du patrimoine de la légende Status Quo dont le bonhomme a jadis été le batteur. On sent tout de suite que ces rosbifs sont saignants juste ce qu’il faut et que la chaleur ambiante dans la salle n’a pas réussi à les cuire et quand bien même ces messieurs essaient de se la jouer rock star quand ils débarquent backstage, dès qu’ils montent sur les planches, ils redeviennent une véritable machine de guerre capable d’enfiler les tubes comme d’autres le font avec des perles. Encore quelques gros saucissons du Quo pour finir de faire bonne figure et voilà le public comblé par une prestation à graver dans les mémoires aux côtés des autres très bonnes qui ont déjà eu lieu dans le cadre du festival aveyronnais …

La France est passée à l’heure d’été depuis quelques minutes et Lax va tranquillement replier cette édition avec les Rock Box appelés à boucler les festivités jusqu’à plus d’heure … Pour notre part, la messe est dite et il est temps d’aller un poil de repos avant de rejoindre Toulouse dès potron minet puis Orly via une navette où l’odeur du gâteau à la broche, de la saucisse sèche et du cantal ouvre l’appétit des voyageurs ! On ne remerciera jamais assez les Basto Brothers et toute l’équipe de doux dingues qui se sont une fois encore mis en quatre pour que ce Lax’N Blues reste un grand cru ! Après avoir eu le Zicazic Award du meilleur public en 2010, Lax se pose d’entrée de jeu en bonne place pour obtenir celui du meilleur festival en 2011, même si la route qui conduit à la fin de l’année risque d’être semée de belles choses. Quoi qu’il en soit, une chose est déjà certaine, nous serons là pour la dixième en 2012, foi de Zicazic !

ChrisTTophe / Fred Delforge – mars 2011