Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 08 avril 2011 Je suis Wallace Hartley (Anticraft – 2011) Durée 31’07 – 10 Titres
http://www.lyse-online.com http://www.myspace.com/lyseonline Ils sont quatre musiciens dont trois sont frères et c’est de Bretagne qu’ils nous arrivent avec un album dans lequel on sent poindre une passion immodérée pour des groupes comme Nirvana ou les Queens Of The Stone Age mais aussi pour d’autres comme Deportivo ou encore Luke avec qui ils partagent à l’occasion leurs scènes mais aussi un usage récurrent de la langue française. Dorian Sims au chant, Pierre-Antoine Sims à la guitare, Charles-Alexandre Sims à la basse et Ronald Doucet à la batterie affichent près de trois centaines de concerts en commun sous le nom de //Lyse// et ont du même coup réussi à fédérer un public qui ne manquera pas de répondre favorablement à un premier album hautement séducteur, un effort dont le titre pour le moins original cache de véritables perles de rock indé. Attention, grosse baffe garantie !
Une moitié de mélodie, une moitié d’énergie, voilà ce qui résume autant que faire se peut cet effort ahurissant de réalisme qui annonce clairement la couleur, « Je suis Wallace Hartley », un ouvrage qui laisse échapper de la platine quelques fumerolles un peu inquiétantes lors des premières rotations mais qui finit très vite par convaincre que son aspect insaisissable est avant toute autre chose un des arguments de la musique de //Lyse//. A force de rythmiques costaudes, de guitares tranchantes et de voix agressives juste ce qu’il faut mais toujours empreintes de lyrisme, le quartet parvient à irradier au plus juste une assistance qui ne peut qu’assister médusée à une succession de titres qui font l’effet d’une réaction en chaîne irréversible une fois que la touche [Play] a été pressée, les « Massachusetts » et « La City » laissant lentement mais sûrement monter la sève qui est en //Lyse// pour très vite en arriver à de pures tueries dans le genre de « Not A Reason For Me », « Molotov » et autres « Pussycat » mais aussi à des tubes en puissance comme « Le No Man’s Land » ou encore « Babel » qui pourraient facilement faire de //Lyse// un des potentiels grands noms du rock français des années à venir, un de ceux capables de faire oublier ne serait ce que pour un temps les Téléphone et autres Noir Désir qui n’en finissent plus de se faire désirer … Que la lumière soit !
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