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ODEZENNE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 05 avril 2011
 

Ovni
(Universeul – 2011) 
Durée 42’50 – 15 Titres

http://www.odezenne.blogspot.com
http://www.myspace.com/o2zen

Plébiscité dans de grands rassemblements comme le Printemps de Bourges où il récupérait le statut envié de « Découverte » en 2009 ou encore les Francofolies dont il devenait un des « Jeunes Talents SFR » en 2010, O2ZEN a enfin donné à son nom imprononçable la forme plus intelligible d’Odezenne mais n’en a pas pour autant délaissé le rap de ses premières amours puisque c’est fidèle à son format de quintet et fort de textes toujours aussi lucides que le groupe présente un nouvel album conceptuel, un ouvrage décliné sous sa forme musicale mais également exposé en galeries d’art grâce à une collaboration avec divers artistes comme le photographe Sébastien Cottereau ou encore Edouard Nardon du collectif Cuhllection. Imaginé de manière tripartite, cet « OVNI » dépasse de très loin les clichés auxquels on résume un peu trop souvent le rap et conjugue avec une réelle imagination l’élégance du travail sur la langue et l’engagement des idées pour en arriver à quelque chose d’unique en son genre …

Pas de grande déclaration tapageuse, pas d’incitation à la haine ou à la violence, ne serait elle que verbale, Odezenne a volontairement refusé de faire enfler son volume de popularité en accumulant les coups médiatiques tapageurs et s’est au contraire attaché à travailler la qualité de sa musique pour l’amener à devenir un modèle du genre, une véritable façon inédite d’appréhender les sales moments de l’existence mais aussi les bons avec un ton toujours positif et avec des mots très intelligemment choisis. On n’évite certes ni les termes un peu crus, ni les phrases un peu glauques, mais c’est toujours avec un réel savoir-faire qu’Odezenne libère un à un ses flows, conscient du fait que faire peur à une partie de la population est peut être un bon moyen de faire grimper les chiffres de ventes mais que sur le long terme, ce n’est pas l’attitude qui pousse à devenir une formation digne de faire figure de potentielle référence. Avec ses pièces carrément inattendues comme « I - Des chapeaux dans des lapins », « Nasty », « Méli-mélo », « Maux doux », « Hirondelles » ou « Meredith », cette formation installée entre Paris et Bordeaux trace une diagonale géographique mais aussi artistique sur la carte musicale de l’hexagone, une ligne imaginaire qui pourrait très vite devenir symbolique pour les amateurs d’un rap autre que celui des ghettos, pour les adeptes d’une musique humaine, forte et dense. De quoi permettre peut être au genre d’être appréhendé par le grand public avec un autre regard …