jeudi, 31 mars 2011
L’avenir n’est plus comme avant
(I.C. Music – Discograph – 2011)
Durée 47’49 – 14 Titres
http://www.myspace.com/pierrefaa
 Au plus loin que l’on puisse chercher dans l’histoire de Pierre Faa, c’est le piano qui sera l’instrument récurrent de sa vie puisque de son propre aveu, il y en a toujours eu un chez lui … Il aura pourtant fallu attendre la fin des années 90 pour que le jeune artiste se mette sérieusement à composer et à mettre en musique tous les mots qu’il collectionnait sur des bouts de papier, souvent au beau milieu de ses dessins, un travail qui lui permettra d’écrire des chansons pour les autres mais également pour lui-même, des chansons qu’il commencera à jouer sur les scènes de la capitale. Aspiré par la spirale pop, Pierre Faa formera ensuite Peppermoon en compagnie de la chanteuse Iris pour qui il écrira de véritables chefs d’œuvres qui seront reconnus à leur juste valeur en Asie mais qui passeront malheureusement presque inaperçus dans son propre pays … Avide de belles notes et de mots élégants, l’artiste nous présente cette année son premier album personnel, un ouvrage produit et arrangé par Jay Alansky qui a su mettre au plus juste la sensibilité de l’artiste en valeur.
C’est une sorte de patchwork mélodieux que nous propose Pierre Faa, une collection d’instantanés piochés dans ses expériences, dans son vécu, dans une histoire où l’Asie est souvent très présente, non seulement dans les sons mais aussi et surtout dans la philosophie. Tantôt pop, tantôt chanson, « L’avenir n’est plus comme avant » nous promène au gré des touches du piano de son créateur et passe spontanément de l’ivoire à l’ébène avec un naturel fou, un peu comme si « L’évidence » était bien plus que le simple titre du premier single issu de l’ouvrage voire même carrément le véritable leitmotiv de cette histoire. La voix délicate mais assurée de l’artiste sait offrir une certaine stabilité à ses chansons et s’il se laisse aller à un duo charmeur avec Barbara Carlotti sur « Encore des étoiles », c’est pour mieux réaffirmer toute la diversité d’une création délicieusement jalonnée de pièces comme « Nous serons si heureux », « Manhattan sous la mer », « Centre d’étude des forces mystérieuses » ou encore « Oyasumi ». A la fois gracieux et naturel, « L’avenir n’est plus comme avant » est une parenthèse faussement simple proposée par un artiste aux multiples talents, un complément à Peppermoon qui semble tellement évident que l’on s’étonne même un peu que Pierre Faa n’y ait pas pensé avant …
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