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ORKA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 28 mars 2011
 

Oro
(Ici d’ailleurs – Differ-ant – 2011) 
Durée 37’33 – 10 Titres

http://www.orka-online.com
http://www.myspace.com/orkaonline

Les Iles Féroé ne sont pas le terrain de jeu le plus célèbre de la scène musicale internationale et pourtant c’est encore une belle révélation qu’elles nous présentent avec Orka, un combo du cru qui avait déjà fait parler de lui en 2008 avec son premier album, « Livandi Oyŏa », un pur mélange entre des influences où la musique traditionnelle venait agrémenter des bases solides faites d’indus et d’ambiant. Salué par le public lors des Transmusicales de Rennes mais aussi lors de son passage à la Maroquinerie, le groupe de Jens Thomsen a su tirer profit de sa nouvelle notoriété et est reparti en studio pour y enregistrer son deuxième album, « Oro », un ouvrage pour lequel le travail sur les ambiances a encore été un peu plus accentué pour en arriver à des sonorités complètement improbables, des notes sorties d’une sorte de bric-à-brac artisanal que l’on appellera quand même des instruments, ne serait ce que par respect pour la très haute teneur musicale de ce qu’ils produisent. Amateurs de world recherchée, « Oro » s’adresse directement à vous !

Il y a une très grande part de génie dans la musique d’Orka, un ingrédient en tous points indispensable qui se voit pourtant complété par au moins autant d’inspiration et de talent, le tout se réunissant sous la même bannière pour emmener l’auditeur en pleine errance intellectuelle, en pleine divagation sur fond de chant en langue féringienne et de sons mi-acoustiques, mi-organiques. Solidement installée en plein underground, la musique du combo nous fait insidieusement glisser des terres froides d’Islande et des accents empruntés à Sigur Ros jusque vers Berlin et ceux qui ne sont jamais sans évoquer Blixa Bargeld avec en prime parfois un petit côté discret de Nina Hagen pour l’intelligence et la spontanéité des voix entre autres. On appréciera le côté redondant et accessible de certaines parties où les percussions se font presque tribales et on saluera quelques versants pop qui rendent des titres carrément imprononçables comme « Fylgid », « Tad Vakrasta » ou « Rumdardrongurin » totalement accessibles. Dans la langue maternelle de Jens Thomsen, Orka signifie énergie et dans le cas précis de ce nouvel album, le groupe a su très ingénieusement la canaliser et la drainer pour donner naissance à quelque chose à la fois délicat et fort. Sortie nationale le 11 avril.