Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

LA GOUTTE AU NEZ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 24 mars 2011
 

Les pavés grondent – Director’s cut
(La Saugrenue – Anticraft – 2010) 
Durée 51’17 – 14 Titres

http://www.lagoutteaunez.com
http://www.myspace.com/lagoutteaunez
http://www.lasaugrenue.com

Ne cherchez pas trop rapidement à coller une étiquette à la musique de cette fanfare atypique qui a choisi comme nom La Goutte Au Nez puisque contre toute attente, c’est en lorgnant allègrement entre le jazz et le rock progressif avec parfois des accents slaves et d’autres plus typiquement hip hop que ces musiciens qui se déplacent à sept à la ville ont décidé de se faire une réputation, et il y a maintenant trois albums que ça dure ! C’est donc en un bouillonnement artistique impressionnant que Florent Sepchat aux accordéons, Carl Cordelier au sousaphone, Gilles Chauprade et Jean-François Caire aux percussions, Simon Dupire au tuba et au trombone, Bertrand Margelidon aux trompettes, Alexandre Zellner et Pierre Poussin aux saxophones mais aussi leurs multiples invités aux voix et surtout aux cordes ont réussi à faire de ce coup d’essai expérimental une véritable coup de maître qui les propulse de leur propre aveu dans un univers qui n’est pas par moments sans rappeler Frank Zappa. Attention, sous les pavés, il y a aussi l’art !

Pour ces Tourangeaux, il semblait nécessaire de pousser la musique au plus loin de son aventure urbaine pour ensuite mieux savoir la retranscrire au plus intime d’un studio, c’est donc en s’appuyant sur un vécu intense et sur une folle énergie live que La Goutte Au Nez y va de ses quatorze titres, des morceaux ahurissants de nuances dans lesquels on passe des rythmes chaloupés les plus traditionnels à des trésors d’influences expérimentales très typés US qui ne manquent jamais d’attirer l’oreille des amateurs de ce que l’on appelle souvent à tort le rap américain et qui n’est tout bien pesé que du rock scandé avec des phrasés soigneusement saccadés. En nous jetant en pleine face ses quatorze pavés aux arrêtes tantôt saillantes, tantôt plus arrondies, La Goutte Au Nez nous fait passer du brass band à l’orchestre à cordes et nous entraîne des bas fonds de New York jusque dans les vieux clubs parisiens en nous faisant passer par les ambiances éthérées de Kingston voire même par les caves faussement froides de Berlin, nous convaincant avec une solide base de « Police District », « Sacreland », « L’Oracle », « Red Light Quarter » et autres « Nuit de Sabbat » de tout le potentiel d’un ouvrage très ingénieusement mixé par Fred Norguet qui a su parfaitement mettre en valeur l’essence même du groupe. Un digipack élégant et de splendides photos pour agrémenter le livret et voilà l’amateur de belles notes avec de quoi se régaler pour un bon moment ! Essayer « Les pavés grondent – Director’s Cut », c’est sans aucun doute prendre le risque de rapidement devenir accro à La Goutte Au Nez …