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WHITEYS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 23 mars 2011
 

Da Bugs
(Pavé Jazz – 2011) 
Durée 26’05 – 5 Titres

http://www.whiteys.fr

C’est le guitariste Grégoire Terrier qui a eu l’idée de créer Whiteys durant l’été 2009 et c’est en en faisant très rapidement un projet collectif qu’il est arrivé à ses fins en lui offrant une véritable dynamique de groupe capable de porter au mieux des influences afro-jamaïcaines dans lesquelles on sent une fusion naturelle entre les couleurs dynamiques du reggae et l’élégance du jazz. Rejoint par Jean-Baptiste Court à la guitare, Mathieu Benguigui à la basse, Manu Combet à la batterie et Nicolas Bongrand au trombone, Grégoire Terrier a donc permis à l’alchimie de prendre forme et c’est en laissant à ses compagnons de jeu le soin d’apporter équitablement leur pierre à l’édifice que Whiteys a fini par se retrouver en studio dans les locaux de la MJC de Fresnes pour y procéder à l’enregistrement de cinq titres dans les conditions du live, bien décidé à ensuite les proposer au public par l’entremise du label associatif parisien Pavé Jazz qui gère son propre réseau d’artistes amateurs et professionnels mais aussi diverses structures qui leur permettent de se mettre en rapport avec les professionnels et bien évidemment avec le public.

En moins d’une petite demi-heure, Whiteys parvient à proposer une musique à la fois touffue et complexe qui dépasse de la tête et des épaules tous les clichés auxquels on est traditionnellement confronté quand on s’attache à la découverte d’un artiste de reggae roots ou même de jazz. En cinq pièces instrumentales, le quintet francilien parvient donc à bousculer les habitudes et à mettre le feu aux poudres avec un gros maxi qui ressemble à s’y méprendre à un album, une rondelle savoureuse et délicatement préparée dans laquelle rien ne manque, ni les guitares finement travaillées, ni les cuivres toujours très soignés, ni le groove et le feeling indispensables à la réussite de ce genre de belles aventures. Parti d’un « Little Frog » tout en nuances, Whiteys laisse le talent s’installer et déroule tel une machine bien rôdée son lot de « Satta Massagana », « We Need Time » et autres « Clint » pour en arriver à faire de « Da Bugs » un très large éventail de ce que la musicalité du groupe est capable de produire avec à la clef des accents qui s’éloignent de leurs bases culturelles pour donner l’impression de piocher quelques grappes de notes du côté de l’Orient ou encore de l’Inde et d’ainsi encore un peu accentuer le côté universel de la chose. Parvenu à trouver le point de fusion optimal entre ses diverses influences, Whiteys ne manque pas une occasion idéale de se faire plaisir tout en nous proposant un ouvrage de très grande qualité. Du génie à l’état pur !