lundi, 21 mars 2011
In paradisum
(Edel – Wagram – 2011)
Durée 55’18 – 10 Titres
http://www.symfonia.fi
http://www.myspace.com/symfoniamusic
 Projet finlandais réunissant dans le même élan symphonique quelques-uns des anciens membres des groupes les plus prestigieux de la planète metal, Symfonia peut légitimement être présenté comme le super groupe du moment et ce n’est pas ce premier effort plein de bonnes choses qui devrait venir démentir la rumeur puisque chacun des participants à l’aventure y a mis le meilleur de lui-même et qu’André Matos (Angra, Shaman …) au chant, Timo Tolkki (Stratovarius) aux guitares, Mikko Harkin (Sonata Arctica, Kotipelto …) aux claviers, Jari Kainulainen (Stratovarius, Evergrey …) et Uli Kusch (Helloween, Gamma Ray …) a la batterie ont su faire preuve d’autant d’altruisme que de talent pour que le résultat soit très largement à la hauteur de ce qu’ils sont en mesure de proposer. Fort d’un contrat digne de ce nom et d’une aura totalement justifiée, Symfonia donnait en février dernier et en avant première mondiale le coup d’envoi scénique d’une carrière qui s’annonce prometteuse au Helsinki Metal Meeting, avant même d’avoir sorti son premier album appelé à se déverser sur le monde début avril …
Certains groupes ont l’art, d’autres la manière, le cas de Symfonia est un peu particulier puisque ses membres conjuguent les deux avec un réalisme tellement flagrant que l’on se laisse très facilement prendre au piège d’une voix délicieusement changeante, capable de taper très haut dans les aigus pour entonner des hymnes guerriers et de redescendre dans des tonalités plus classiques pour des pièces bien plus progressives comme par exemple le très versatile « Alayna » qui parvient à vous faire dresser jusqu’au plus court rasé des poils. Difficile de présenter le jeu de guitare de Timo Tolkki ou la solidité rythmique du tandem Jari Kainulainen / Uli Kusch sans tomber dans les clichés cent fois ressassés sur leurs précédentes prestations, et pourtant comment ne pas acclamer la puissance de feu d’un « Fields Of Avalon », la force de frappe d’un « Forevermore », la sensuelle montée en puissance de « Pilgrim Road » ou encore le caractère hautement instable et explosif de « Rhapsody In Black », autant de pièces qui complétées par des morceaux comme l’excellent tittle track « In Paradisum » ou encore par la ballade à faire frémir jusqu’au plus accro des fans de Scorpions « Don’t Let Me Go » qui referme cette petite mais intense heure de bonnes vibrations deviennent rapidement incontournables. Attention, le passage de Symfonia à Amnéville dans le cadre du Sonisphere en juillet prochain risque fort de laisser des traces !
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