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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 19 mars 2011
Blues + Beats
(Black & Tan Records – 2011)
Durée 64’08 – 12 Titres
http://www.mixendorp.com
http://www.black-and-tan.com
 Nouveau projet du label néerlandais Black & Tan et de son fondateur Jan Mittendorp, miX&dorp s’attache tout particulièrement à mélanger les genres et à remixer, à réinventer et à redynamiser les titres des artistes de blues du label pour en faire des relectures au son plus moderne, plus frais, plus puissant et osons le dire, plus fou ! A l’heure où mélanger le blues et les technologies nouvelles n’est plus un art inédit puisque nombre d’artistes s’y sont essayé et en particulier dans toute l’Europe, le concept même de miX&dorp se veut pourtant original en travaillant en profondeur sur les racines mêmes du blues avec des emprunts à des artistes incontournables comme Boo Boo Davis, Big George Jackson ou encore Roscoe Chenier qui plient souvent mais jamais ne rompent sous l’influence des beats impressionnants d’originalité qui leurs sont associés. Conscient que c’est en se détachant des clichés séculaires du blues et des douze mesures jouées de manière trop stricte que l’on arrivera non seulement à perpétuer le genre mais aussi à renouveler non seulement les artistes mais aussi le public, Jan Mittendorp a pris ce qu’il connaissait de mieux musicalement pour le jouer avec un réel talent depuis des années et lui a offert tout ce qui pouvait lui passer par la tête en terme d’expérimentation artistique pour créer non pas une musique nouvelle mais tout simplement le reflet de ce que le blues peut devenir sous l’influence de nouveaux créateurs … Preuve s’il en fallait encore que le genre n’en est arrivé à sa forme définitive et immuable ni avec l’apport de l’électricité dans les instruments ni avec l’influence pourtant si particulière et significative de Robert Johnson, miX&dorp bouscule souvent les conventions mais séduit indiscutablement avec des adaptations intéressantes de titres comme le « Ain’t Good Lookin’ » de Billy Jones ou le génial « 40 Acres And A Mule » du formidable Harrison Kennedy. Le résultat est indiscutablement blues, peut être différent de ce que l’on a l’habitude d’entendre mais tellement réjouissant que l’on ne peut que saluer la démarche !
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