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NAKK MENDOSA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 17 mars 2011
 

Le monde est mon pays
(Daby Light – MVS – Anticraft – 2011) 
Durée 71’59 + 51’22 – 18 + 12 Titres

http://www.myspace.com/nakkneochrome

Il s’était fait un nom et une réputation avec le groupe Soldafada avec qui il avait enregistré un album et donné une vingtaine de concerts dans les plus belles salles parisiennes avant de se voir propulsé Découverte du Printemps de Bourges en 1998 et d’entamer une carrière solo un an plus tard et si depuis Narcisse Kamga alias Nakk Mendosa apparaît régulièrement sur les albums des autres rappeurs de l’hexagone, cela ne l’empêche en rien d’alimenter sa propre discographie à son propre rythme puisque avant ce premier véritable effort, il avait déjà proposé un maxi en 2002 et un street album en 2006. Bien décidé à s’imposer comme un artiste positif dans son art mais aussi dans son attitude, Nakk s’appuie sur des flows très personnels et sur des textes empreints d’une poésie urbaine du plus bel effet pour partager ses valeurs et son amour de la langue française. Enfant de Bobigny, le rappeur n’en est pas pour autant limité à un seul quartier et comme il l’avoue de bon gré sur cet effort, « Le monde est mon pays » … Tout un programme !

Capable de faire preuve de second degré voire même d’humour sur des sujets graves comme ceux de la banlieue, Nakk s’attache chaque instant à faire du rap porteur d’espoir et de valeurs fortes, ciselant ses rimes avec autant de soin qu’il dynamise ses rythmes et laissant entrevoir avec ses propres mots des sentiments parmi lesquels on remarque forcément le respect, la fidélité, l’amitié … Si l’artiste ne manque pas d’évoquer ses problèmes et ceux des autres, il le fait avec tellement d’ingéniosité que l’ironie qu’il met dans ses textes se retourne toujours dans le sens qu’il le souhaitait, apportant à des morceaux comme « Homme à part », « On s’en sortira », « P.I.B (Poète interdit bancaire) » ou encore « Change un peu » une personnalité attachante capable de faire porter à l’individu lambda qui s’en donne les moyens un autre regard sur un genre souvent trop vite assimilé à une jeunesse un peu trouble et dépravée. Jamais vindicatif, même si certains lui reprocheront un ton qui appuie volontairement un peu fort les syllabes, Nakk Mendosa présente même ses excuses pour le temps qu’il aura fallu attendre avant qu’il ne sorte enfin cet album mais compte tenu des nombreux featurings comme Seth Gueko & Dosseh, Despo Rutti, Nessy, Les 10 ou encore Mac Tyer qui l’agrémentent, nul doute que ceux qui apprécient son style lui pardonneront de bon cœur et lui souhaiteront désormais de « Prendre du fun ». C’est pour notre part tout le mal qu’on lui souhaite …