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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 20 mars 2011
Madness
(Soulbeats Records – Naïve – 2011)
Durée 61’37 – 16 Titres
http://www.soulbeats.fr
 Projet solo d’Harrison Stafford, le leader du groupe californien Groundation, Professor a choisi son nom en raison de la perpétuelle volonté d’enseigner de son créateur qui s’efforce au quotidien et depuis 1999 de transmettre au plus grand nombre tous les trésors humains qu’il a appris de la Jamaïque et de sa population … Née à la suite d’un voyage et de quelques dates de Groundation à Tel Aviv, l’idée même de ce projet s’appuie sur la Cisjordanie et sur les conflits qui opposent Palestiniens et Israéliens et c’est en compagnie du gratin de la scène de Kingston et dans les prestigieux studios Harry J que les seize titres de cet album ont été enregistrés avec en trame de fond la folie destructrice des hommes et en objectif avoué celui de faire aimer la même musique des deux côtés de la ligne qui sépare les deux peuples et les deux cultures. Du reggae et du dub pour réunir les hommes au-delà même de leurs différences, l’idée peur paraître utopiste mais après tout, qui ne tente rien …
C’est des paroles imaginées et interprétées à la va vite sur un téléphone cellulaire dans les rues de villes comme Hebron, Ramallah ou encore Jericho que Professor s’est efforcé de mettre au mieux en valeur en compagnie de ses amis musiciens pour en faire des chansons dont les textes sont empreints d’expériences fortes et de sensations profondes qui libèrent tout leur contenu et plus largement toute leur âme sous l’influence d’artistes comme le bassiste Flabba Holt ou encore le batteur Leroy ‘‘Horsemouth’’ Wallace qui ont su trouver le positionnement le plus juste pour traduire en musique toutes les vibrations de pièces comme « Jah Sending Out », « Mind Of Man », « Intifada » ou encore « See Them Come ». Aux huit titres originaux nés sur place sont ensuite venus se greffer huit versions dub elles aussi teintées à leur manière de couleurs chaudes, huit relectures qui apportent une toute autre sensualité à l’ouvrage au travers des « Roller Dubster », « East Jerusalem Dub » et autres « Dub On » qui finissent de faire de « Madness » non seulement un fort bel ouvrage de reggae mais aussi un vibrant plaidoyer pour la tolérance et pour la paix. Le fait d’apporter ne serait-ce qu’une toute petite pierre pour consolider une construction est toujours plus louable que celui la jeter dans la vitre de son voisin et rien que pour cela, Professor mérite très largement d’être remercié ! A découvrir dès le 19 avril …
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