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TRIGGERFINGER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 15 mars 2011
 

All this dancin’ around
(Excelsior Recordings – 2011) 
Durée 50’34 – 11 Titres

http://www.triggerfinger.net
http://www.myspace.com/triggerfingertheshooters

Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que le combo le plus dingue et le plus puissant que le plat pays nous ait présenté depuis des années accouche d’un successeur à l’excellent « What Grabs Ya? » et si une chose est certaine, c’est que Triggerfinger n’est une fois encore pas décidé à jouer la carte de la facilité ni à se reposer sur ses acquits puisque c’est un effort complètement surprenant et pourtant tellement naturellement inscrit dans la lignée de son prédécesseur que le trio nous délivre pour célébrer l’avènement du printemps. Fort de passages dans des lieux plus prestigieux les uns que les autres au Benelux mais aussi dans l’hexagone et unanimement salués par la profession comme une des très grosses révélations de l’année passée, Ruben Block aux guitares et au chant, M. Paul à la basse et Mario Goosens à la batterie ont fait le choix de baisser le volume d’un quart de ton et de présenter une rondelle toujours aussi folle mais en même temps beaucoup plus atmosphérique. Loin du son digne de la rencontre de Motörhead et des Queens Of The Stone Age de ses précédents morceaux, Triggerfinger se la joue désormais plus classieux et délicat. Et pourtant …

Si le volume n’est plus aussi élevé sur « All This Dancin’ Around », les fondations rock restent pourtant les mêmes et si Triggerfinger ne s’échine pas à défourailler plus que de raison, ce n’est pas pour renier ses origines mais bel et bien pour montrer et en même temps assumer toutes leurs diversités. La voix toujours ferme et décidée, les guitares bien en avant et la rythmique solidement installée, le trios anversois y va de ses titres plus dingues les uns que les autres et laisse même par moments le naturel revenir au galop sur des pièces entières ou au pire sur seulement quelques bribes, laissant le feu sacré de la Gretsch de Ruben Block s’exprimer à sa propre manière au gré de morceaux ahurissants de réalisme comme peuvent l’être « Let It Ride », « All Night Long », « Cherry » ou encore « Tuxedo ». Avec une mise en boite assurée par Greg Gordon (Wolfmother, Oasis, Slayer …) et un enregistrement réalisé au Sound City Studio de Los Angeles, Triggerfinger s’est donné les moyens de livrer un album de haute volée, encore fallait il que le contenu soit à la hauteur de toutes ces bonnes choses et plus on écoute les onze pièces de « All This Dancin’ Around », plus on comprend que c’est le cas puisque aux cris de rage des deux premiers efforts du groupe viennent aujourd’hui se greffer les plaintes voire même les incantations comme c’est le cas sur « My Baby’s Got A Gun ». En 2010, Triggerfinger se payait le luxe d’être le groupe de l’année auprès des membres de la rédaction Zicazic dont certains se déplaçaient jusqu’en Belgique et en Hollande pour assister à leurs concerts, nul doute qu’avec un tel retour gagnant peut être insidieusement inspiré par leur showcase donné l’été dernier à Rolland Garros, ils concrétiseront avec à la clef des concerts sur les plus grands festivals de l’été ! Let there be rock … car de toute façon nous y serons.