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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 16 mars 2011
Une chaise pour Ted
(Happy Home Records – MVS – Anticraft – 2011)
Durée 40’56 – 11 Titres
http://www.myconcubine.fr
http://www.myspace.com/myconcubineparis
 Quatre années après nous avoir inculqués « Les bonnes manières », Eric Falce revient sur le devant de la scène avec My Concubine et signe là une nouvelle histoire passionnelle avec une nouvelle chanteuse, Lizzy Ling, mais aussi avec un groupe entièrement remanié. On sait dès lors que rien ne sera jamais comme avant, et pourtant c’est en persévérant dans un registre qui évoque autant Gainsbourg que Bashung avec en prime toujours les mêmes relents qui ramènent à Yves Simon que le quintet parisien nous arrive avec un troisième effort qui adopte tout naturellement les couleurs de la chanson pop, un ouvrage aux allures de film noir dans lequel les héros sont souvent un peu perturbant voire carrément glauques. Là où Gainsbourg avait brillé avec son « Histoire de Melody Nelson », My Concubine s’apprête à lui emboîter le pas avec « Une chaise pour Ted » …
Eric Falce a de la suite dans les idées et des idées plein la tête, il ne lui en fallait pas plus pour que tout se mette en mouvement et qu’à partir d’histoires vraies il en arrive à créer des histoires imaginaires dans lesquelles il est question de truands modernes et de serial killers improvisés … Sur fond de mélodies soignées et de rythmes lancinants, My Concubine nous met rapidement les sens en éveil avec juste « Un parfum » et nous entraîne ensuite directement en plein « Bad Movie » pour nous confronter « Au carillon des horreurs » et nous plonger insidieusement dans « La nébuleuse de Johnny Walker », jouant à chaque instant sur la dualité complémentaire des voix féminines et masculines et nous inondant un peu à la manière de Jane et Serge de tout un tas de « Petits détails » toujours très agréables à entendre. Avec un véritable travail de fond sur les textes mais aussi sur les ambiances, Eric Falce s’impose comme un des très grands auteurs et compositeurs contemporains et fait du troisième effort de My Concubine une création à la fois folle, riche, sombre et oppressante comme on les aime. Attention, chef d’œuvre !
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