lundi, 14 mars 2011
Larmes blanches
(Wagram – 2011)
Durée 38’18 – 12 Titres
http://www.flow-music.fr
http://www.myspace.com/lesflow
 Il y a dans Flow un petit je ne sais quoi qui rappelle à la fois Piaf et Brel, ce petit supplément d’âme qui fait que l’on accroche instantanément à la poésie parfois engagée que nous propose Florence, la chanteuse au timbre rauque et puissant qui emmène cette formation languedocienne qui s’était déjà illustrée deux ans plus tôt avec une première rondelle autoproduite, « L’âme de fond », écoulée à la bagatelle d’une dizaine de milliers de copies rien que par le bouche à oreille des spectateurs ressortis emballés des concerts du groupe … A l’heure de transformer son premier essai, Flow a donc repris une recette qui a fait ses preuves et a une fois encore composé des chansons où les guitares, le piano et l’electro se mélangent de manière naturelle, des chansons rock où les invités sont souvent prestigieux et où il y a toujours un message à faire passer, qu’il soit fort, profond, léger ou simplement humain. Entre rythmes tendus et mélodies délicates, Flow nous attaque à « Larmes blanches » !
Entre pleurs et rires, entre chien et loup, Flow fait une musique qui ne s’embarrasse pas de conventions et passe avec la même aisance des couleurs empruntées aux grands chansonniers du siècle dernier à celles des grands groupes de rock de la même époque, Led Zeppelin et les Doors en tête. Accueillant cette fois à ses côtés la chanteuse Melissmell et le pianiste Romain Didier, Flow pousse un peu plus soin ses horizons musicaux et s’ouvre en grand sur le monde, proposant à un public qui se révèlera très rapidement conquis par cette alternance de tons légers et de tons graves des titres comme « Les anges », « Citoyen », « Les petites figures » ou encore « Le sourire d’un môme ». De son passé de reporter et de photographe, Florence a gardé non seulement nombre d’émotions fortes venues de Gaza ou encore d’Amérique Latine qu’elle ressort plus ou moins consciemment dans ses chansons mais a surtout acquis une manière très personnelle d’observer et de traduire ses propres sentiments par des mots qu’elle sait mieux que quiconque mettre en chanson. Pas étonnant dès lors que Flow ait été récompensé en 2009 par le Prix du Jury au Festival Le Mans Cité Chanson et que le groupe ait reçu quelques temps après le Prix Raoul Breton. Deux ans plus tard, le moteur est resté le même mais le carburant est encore plus riche … Un sacré groupe qui nous livre là un sacré album !
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