dimanche, 13 mars 2011 Still grounds for love (Cat Gang – La Baleine – Believe – 2011) Durée 37’13 – 10 Titres
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Le troisième album d’un artiste est généralement un événement que les fans et les médias attendant avec une certaine impatience puisque selon l’expression convenue, il est traditionnellement celui de la maturité, une appellation d’origine contrôlée fort discutable quand on sait que nombre de groupes n’ont pas réussi à relever le défi qui était proposé à Catherine Watine avec autant de talent et d’ingéniosité qu’elle a su le faire pour « Still Grounds For Love ». Passée par les fameuses Rencontres d’Astaffort il y a une quinzaine d’années déjà, notre Marianne Faithfull française est une fois de plus parvenue à aller de l’avant et c’est en confiant une fois encore la réalisation de ce nouvel effort à Nicolas Boscovic qu’elle est parvenue à en faire un monument entre pop acoustique et trip hop organique dédié à la mélancolie mais aussi à la passion et à l’amour … Le tout comme à chaque fois en totale autoproduction, histoire de garder une véritable liberté en terme de création !
Des cordes toujours très inspirées pour accompagner une voix à la fois chaude, rugueuse et sensuelle, il n’en faut guère plus pour que l’amateur de belles chansons se laisse attraper à l’hameçon d’un ouvrage qui n’est pourtant pas prêt à dévoiler tous ses trésors dès la première rencontre. « Still Grounds For Love » est au contraire un album qui se mérite, qu’il faut conquérir petit à petit, écoute après écoute, un ouvrage tellement simple en apparence et complexe en réalité qu’il surprend encore et encore avec des titres que l’on appréhende différemment au féminin et au masculin, des chansons qui invitent à la découverte comme « The Story Of That Girl » et d’autres qui évoquent le départ comme « Le cours de ma vie », des chansons passionnées comme « The String Of My Fate » et d’autres plus torturées comme « Strong Inside » … Collection d’impressions et de sensations qui finissent au bout du compte par créer un paysage humain des plus attachant présenté un peu à la manière d’un tableau mais aussi d’un film, « Still Grounds For Love » dégage au passage une réelle chaleur, une sorte de profondeur accueillante dans laquelle le navigateur se plait à s’engouffrer, un peu comme s’il était attiré par une sirène qui répondrait au nom de Watine … A découvrir impérativement dès la fin mars !
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