samedi, 12 mars 2011
Odéon 10 14
(Wagram – 2011)
Durée 42’28 – 12 Titres
http://www.laruda.fr
http://www.myspace.com/larudaofficiel
 A l’heure où La Ruda atteint l’âge de sa majorité légale, le combo explosif angevin n’en est pas pour autant rattrapé par la sagesse, même si la folle vigueur des premières années a quelque peu cédé la place à une musique un peu plus posée bien que toujours énergique, et il nous offre pour le prouver un nouvel album, le huitième, qui reprend à son compte les multiples expériences acquises à la scène, un terrain qui a permis à Pierrot au chant, Fred et Ritchoune aux guitares, Bruixe à la basse, Manu à la batterie, Roro au trombone, Philly au saxophone et Daddy à la trompette de se faire remarquer sur les plus belles planches de l’hexagone et dans des festivals prestigieux comme Les Vieilles Charrues, les Eurockéennes, Solidays ou le Printemps de Bourges mais aussi de faire une tournée en Asie avec en point d’orgue un passage au Fuji Rock, le plus gros festival du continent ! Quelques dizaines de milliers de spectateurs présents sur la centaine de dates de la dernière tournée du groupe ont conforté La Ruda dans ses choix et c’est avec un ouvrage grand ouvert qu’ils débarquent, un ouvrage de bon rock’n’roll qui groove et qui bouge mais dans lequel on trouve aussi de vraies chansons …
Des cuivres bien présents qui rappellent que La Ruda était jadis Salska, une attitude qui reste punk, alternative comme on disait à l’époque, des textes forts dans lesquels il est question de choses qui interpellent sous divers angles, des filles jusqu’à la politique en passant bien évidemment par les groupes qui ont influencé la scène contemporaine comme les Stray Cats ou les Specials, La Ruda ne s’impose aucune limite dans les sujets qu’elle évoque pour convaincre un public qui répondra une fois encore présent à des hymnes en puissance comme peuvent l’être « Baisers français », « Odéon 10 14 », « 1982 » ou encore « Le prix de la corde ». Avec ses guitares sauvages et son chant qui interpelle, La Ruda nous emmène vers une bonne chanson rock qui a su faire une place de choix aux textes sans pour cela laisser l’énergie sur la touche et s’il y en aura sans doute qui regretteront les premières explosions discographiques du groupe, à n’en point douter ils se rassureront en constatant qu’à la scène, le combo n’a rien perdu de sa superbe et qu’il sait même quand l’envie lui prend redevenir pour un moment Salska. De la bonne humeur, un poil de nostalgie de temps en temps, de l’expérience et du talent, La Ruda est de retour et ça, c’est forcément du bonheur à l’état brut, même après 18 ans d’existence !
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