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LOUIS BERTIGNAC pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 04 mars 2011
 

Grizzly (ça c’est vraiment moi)
(Polydor – Universal Records – 2011) 
Durée 48’33 – 13 Titres

http://www.bertignac.com

Pas loin de six ans après son dernier effort studio enregistré à la maison, Louis Bertignac qui entre temps a beaucoup joué, pas mal tourné et même enregistré un superbe live revient sur le devant de la scène non pas avec Téléphone comme nombre de vieux fans le souhaiteraient mais bel et bien en solo avec un nouvel album événement dont les textes ont spécialement été écrits par Boris Bergman … Impatient de retrouver les planches, l’asphalte et forcément ses « Gnacs », le surnom donné à ses fans, ce vieux routier au long cours qui a traîné ses Gibson avec le groupe phare français toute une décennie partagée entre les seventies et les eighties mais aussi avec des mythes comme Jacques Higelin et plus épisodiquement avec des groupes comme Shakin’ Street présentait son nouveau bébé au public avant même sa naissance officielle le 14 mars et dévoilait par la même occasion en live et en trio une puissance de feu renouvelée, signe que ce « Grizzly (ça c’est vraiment moi) » allait laisser quelques marques de griffes dans les platines …

Si Bertignac déballe traditionnellement l’artillerie lourde à la ville, il sait également se montrer bien plus délicat quand il se retrouve dans la semi-pénombre d’un studio d’enregistrement et c’est bien dans cette direction qu’il faut une fois encore aller chercher pour profiter pleinement d’un ouvrage qui ne manque quand même pas de partir à fond les gamelles sur un « 22m² » déjà décliné en clip un peu partout sur la toile, un des autres talents d’un mec qui n’en manque assurément pas ! On reste dans le rock et plus particulièrement dans le lourd mais au fur et à mesure de l’avancée des pistes, Louis sait aussi débroussailler d’autres friches, d’autres terrains sur lesquels sa voix si particulière et sa guitare pleine de belles notes se laissent aller à des délires d’une irrésistible ingéniosité, on parle alors de chansons, plus simplement de titres ou de morceaux. De saturations en sons clairs, de riffs tirés à quatre épingles en arpèges très fluides, Berti à va de sa nouvelle livraison de tubes potentiels que les fans apprécieront autant sur l’album qu’à la scène où ils prennent quand même une toute autre envergure. En bon « Pro », l’artiste y va de ses compos changeantes à souhait et nous emmène dans deux de ses univers très spécifiques, celui de Téléphone d’une part et celui de son épopée solo de l’autre, des titres aussi complémentaires que « Costard », « Tziganes et Grizzly », « Bloody Mary Tabasco », « Simulation » ou « Fais pas mes malles » se montrant au moins aussi séduisants et aboutis les uns que les autres et étant de toute façon appelés à se mélanger à la scène avec le même brio à des vieux standards du guitariste et à d’autres des Stones et plus largement de tout ce que le rock à porté de meilleur sur son dos. Vous en doutiez encore ? Pourtant ça, c’est vraiment Louis !