mardi, 01 mars 2011 Echo promise (Brennus Music – Socadisc – 2011) Durée 53’46 – 10 Titres
http://www.ulf.fr http://www.myspace.com/ulfofficial
Formé à Nice en 2006 autour d’une association d’influences venues du hard rock des années 80 et 90, ULF ne cherche pas midi à quatorze heures quand il est question de jouer de la musique et c’est en se faisant avant toute autre chose plaisir que ses quatre membres avancent, un état d’esprit qui doit bien être ressenti par le public puisque ce dernier adhère avec une certaine aisance à des créations qui rappellent dans un ordre aléatoire des groupes comme les Red Hot Chili Peppers, Metallica, Aerosmith et les Smashing Pumpkins. De quoi donner du fil à retordre aux fans, d’autant que Maxx à la guitare et au chant, Red à la guitare, Pierral à la basse et Sast à la batterie n’hésitent jamais à aller au contact avec leur public et que des arrières salles de bars jusqu’aux salles plus conséquentes, c’est à maintes reprises que le quartet a mis toute la Provence et parfois même les régions avoisinantes à feu et à sang. Tout cela méritait bien un premier album et c’est en s’en donnant véritablement les moyens qu’ULF a mis en boite cet « Echo Promise » …
Avec ses guitares aussi transperçantes quand il est question de riffs que quand c’est au tour des chorus de s’imposer, avec ses rythmiques incroyables de lucidité et techniquement très au point, avec une voix qui ne sent jamais le réchauffé et qui tombe toujours très naturellement sur les morceaux, avec des arrangements soignés où l’on découvre très occasionnellement un clavier ou encore des samples, ULF démontre par l’exemple que faire du rock en France est un exercice pour lequel beaucoup de musiciens ont encore et toujours de l’inspiration. Sans jamais sonner passéiste, la musique du quartet s’appuie sur l’héritage laissé par ses aînés mais s’efforce à chaque instant de l’emmener un peu plus loin, ne lésinant jamais ni sur la qualité ni sur la quantité et s’attachant à placer ses breaks toujours très judicieusement pour à chaque fois surprendre mais aussi convaincre. Sans jamais trop en faire, ULF nous sort des titres qui sur le papier semblent évidents mais dans lesquels on remarque nombre de détails très recherchés au fur et à mesure que les écoutes se succèdent. En onze compositions dont la première n’est ni plus ni moins qu’un hymne éponyme à la gloire du combo, ULF se paie le luxe d’inviter Thomas Cesario, transfuge de Fairyland et actuel artificier de Stelaria, à nous claquer un solo de dingue sur « Shadows Of The Past », et laisse ensuite dérouler la classe et l’inspiration naturelle du groupe sur des titres puissants comme « Final Light », « The Basement » ou « Never Come Back » et sur d’autres beaucoup plus délicats comme « Hold On », « Grudge » ou encore « Beyond My Will » … Un final très typé Maiden et fignolé aux petits oignons sur « Bleeding Greed » et nous voilà avec un premier album des plus prometteurs pour l’avenir d’un groupe qui a tout compris de l’art de jouer du très bon rock. A suivre de près !
|