mardi, 15 février 2011
Live ! A blues night in North Carolina
(Pinacle Productions – Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2011)
Durée 64’55 + 66’00 – 13 + 16 Titres
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 Qui n’a jamais rêvé de pouvoir assister à un concert de Pura Fe’ sur ses terres de Caroline du Nord, là où ses racines amérindiennes prennent toute leur force et sa musique tout son sens ? Indienne Tuscarora par sa mère, l’artiste a toujours eu à cœur de mélanger la musique de ses ancêtres avec les folk songs et c’est en se voyant unanimement acclamée par le presse internationale mais aussi par le public avec une mention toute particulière pour celui de l’hexagone que Pura Fe’ nous chante depuis quelques années des titres qui rendent hommage aux populations opprimées tant par l’esclave que par la colonisation. Récompensée par le prix de l’Académie Charles Cros en 2006, la musicienne n’en finit plus d’accumuler les louanges pour ses albums et ses prestations publiques et il semblait naturel que l’intimité de ses concerts soit retranscrite sur un ouvrage, qui plus est double. Accompagnée de Cary Morin à la guitare et de Pete Knudson aux percussions, rejointe par quelques-uns de ses amis, Pura Fe’ attrape sa guitare hawaïenne et nous invite à une fabuleuse « Blues Night In North Carolina » !
Non seulement auteur, compositeur et interprète, l’artiste est une véritable militante qui prête sa voix à diverses causes importantes et c’est entre autres ce qui lui vaut l’estime et le respect de nombre de ses pairs, Taj Mahal et Eric Bibb n’étant pas les moindres. Partagé entre compositions personnelles, reprises prestigieuses et chants traditionnels indiens, cet effort live de Pura Fe’ met l’accent sur sa très grande musicalité et sur sa voix pleine de spiritualité capable de passer des incantations au folk et du blues au jazz sans jamais choquer un public qui boit ses notes et se baigne dans son chant. Capable de retranscrire le côté magique des concerts de Pura Fe’, « A Blues Night In North Carolina » laisse tranquillement le charme agir et après en être passé par le « Flight Tonight » de Joni Michtell et par un « Sea Of Love » interprété en compagnie de Justin Robinson des Carolina Chocolate Dops, c’est en compagnie des Deer Clan Singers de la tribu des Tuscaroras que la chanteuse se livre à quelques interprétations très mystiques, tout le monde repartant bientôt vers le blues avec le « Hard Time Killing Floor » de Skip James ou vers le jazz avec un formidable « Summertime » qui donnerait le frisson au plus blasé d’entre tous. A l’arrivée, on retrouve Pura Fe’ dans un ouvrage typique de ce qu’elle est à la scène, imprévisible, insaisissable et parfois charmeuse avec des titres comme « Red, Black On Blues », « Woman Sacred » ou « Hold The Rain » … Un peu plus de deux heures de bonheur !
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