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STUPEFLIP pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 18 février 2011
 

The hypnoflip invasion
(L’Autre Distribution – 2011) 
Durée 62’32 – 21 Titres

http://www.stupeflip.com
http://www.myspace.com/stupeflip
 
Ils ont changé définitivement le visage du rock en 2001 avec un premier maxi ahurissant de réalisme, une de ces rondelles qui une décennie plus tard sont encore dans toutes les mémoires grâce à une association contre nature d’instrumentations en tous genres et surtout à un usage immodéré des samples, du rap et des phrases scandées avec autant d’humour que de vivacité. Le CROU était né et il ne lui restait plus qu’à dérouler ses créations sur un public conquis non seulement par les rythmes hypnotiques de Stupeflip mais aussi par des textes dont le côté provocateur sera accentué par les frasques somme toutes bien innocentes perpétrées pas les membres du groupe. Un premier album sorti sur une major en 2003 fera de Stupeflip une icône, un statut qui s’effacera de lui-même lorsque la même major lâchera le groupe lors de la sortie de son deuxième album. Descente aux enfers, procès, faillite et oubli, du moins jusqu’en 2010 où le CROU revenait avec un DVD annonciateur de ce troisième effort …

Criant haut et fort qu’on ne l’y reprendra plus, Stupeflip a aujourd’hui une autre stature, celle d’une formation pour qui tout ou presque est à refaire et si c’est en repartant d’un peu moins loin que zéro que le CROU s’attelle à son nouveau rôle de combo underground qui doit batailler pour s’en sortir, c’est en gardant toujours la même verve et la même attitude très détachée qu’il se lance dans une nouvelle batterie de titres où la déconne n’a d’autre réponse que celle d’un engagement pas si discret que l’on veut bien le dire. Sous ses allures drôles et récréatives, « The Hypnoflip Invasion » cache une vraie lucidité qui pousse Stupeflip à décocher de véritables uppercuts cinglants de réalisme, des chansons d’amour paradoxales jusqu’aux chansons d’humour pathétiques en passant par de vrais brûlots au vitriol dans lesquelles on aimerait en général ne pas pouvoir se reconnaître, même si parfois c’est difficile. Sans aucune condescendance, sans langue de bois et surtout sans la moindre retenue, la troisième ère du stup est officiellement ouverte et elle nous réserve un lot de titres très typés mais aussi de grosses surprises, les pièces comme « Stupeflip vite !!! », « Le spleen des petits », « Gem lé moch’ », « Sinobe Pibouin », « Lettre à Mylène » ou encore « Apocalypse 894 » se succédant dans un désordre qui fait plaisir à voir. Affichant une forme plus qu’olympique, Stupeflip met les petits plats dans les grands et transforme son troisième essai par un grand coup de son 46 fillette digne d’un 38 Special … Si c’est pas du retour en force ça madame !