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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 15 février 2011
Bordel de luxe
(Ladilafé – L’Autre Distribution – 2011)
Durée 55’58 – 12 Titres
http://www.hurlements.com
http://www.myspace.com/leshurlementsdleo
 Quinze années d’existence et une pause de trois ans pour resserrer quelques boulons un peu usés sur les longues routes de France auront suffi aux Hurlements D’Léo pour retrouver non seulement leur joie de vivre mais aussi le chemin des studios avec à la clef un nouvel album et une nouvelle mouture du combo avec quatre anciens et quatre nouveaux membres qui ont tous déjà plus ou moins gravité autour du groupe ou de ses diverticules … Laulo Kebous a retrouvé une dream team et après quelques répétitions à la maison et une tournée de chauffe en Russie, c’est avec un « Bordel de luxe » qu’il ramène ses ouailles dans le droit chemin, certain que cette nouvelle galette des Hurlements est celle qui finira de donner la rage à tous ceux qui étaient encore un peu trop modérés jusqu’à présent. Sortez les allumettes, le feu ne demande qu’à reprendre de plus belle autour d’un groupe qui n’a pas son pareil pour le rendre sacré !
C’est encore et toujours en brossant un tableau au vitriol d’un monde qui a tendance à se liquéfier avec le temps que Les Hurlements D’Léo s’efforcent de raviver les consciences en ne livrant peut être pas leur album le plus politique mais sans doute quand même le plus engagé. Après quinze années de métier et de passion et au moins autant de route, les petits détails qui passent parfois inaperçu aux yeux des néophytes ne laissent jamais Laulo et consorts de marbre et c’est en les utilisant à bon escient qu’ils nous livrent des morceaux très rentre dedans tout en s’attachant à chaque instant à y mettre non seulement le fond mais aussi la forme. Confronté au grand « Bordel de luxe » dans lequel nous vivons, le combo bordelais nous invite à prendre notre « Ticket pour le chaos » et nous propulse ensuite directement de pièces fortes comme « La haine » ou « No hier » en pièces virulentes comme « El Fuego » avec en trame de fond des violons impétueux et des cuivres irrésistibles, un accordéon qui se laisse aller à dialoguer avec les guitares et bien évidemment toujours le même ton franc, sincère, massif et en même temps convaincant. A l’heure de retrouver la route et du même coup leur public, Les Hurlements D’Léo ont également retrouvé leur fougue et leur verve ! A n’en point douter, la rencontre de tous ces paramètres se terminera forcément en gros feu d’artifice … On ne va pas s’en plaindre quand même ?
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