samedi, 12 février 2011
Hey you, (hahaha !)
(Kapriel Records – 2011)
Durée 16’48 – 5 Titres
http://www.myspace.com/aboutscale
 Ils sont un peu jeunes, pas mal fous et surtout pleins de talent et c’est sans doute l’association de tous ces paramètres qui les a poussés à créer Scale, un combo qui laisse consciemment le rock flirter avec le hip hop et les guitares dialoguer avec les machines. Croisement improbable de Led Zeppelin et des Beastie Boys, le quartet où l’on croise aussi bien le MC Stone-R que Ben, le guitariste de Naosol & The Wax Blend, Jane, l’ex-bassiste de Brooklyn, et enfin Vincent, batteur de son état, s’est mis en tête que le fait de planter cinq titres dans le marbre était la meilleure des manières de se faire reconnaître, une attitude au demeurant pas si dénuée de sens que ça, surtout que les morceaux proposés ici valent leur pesant de cacahuètes et présentent aux jeunes générations une autre conception du rock ! Vous avez dit révolutionnaire ?
Si la recette n’est pas franchement inédite, au moins Scale a t’il eu l’intelligence de l’utiliser avec une grosse part d’inspiration et au moins autant d’ingéniosité, ne se contentant pas de livrer une volée de titres plus ou moins pompée sur tout ce qui avait déjà été fait auparavant, « Walk This Way » inclus, mais en s’attachant au contraire à ficeler le tout pour que rien ne se détache à la cuisson et que l’ensemble soit artistiquement irréprochable. De l’humour, de la passion, du second degré, un petit côté faussement branleur pour plaire autant aux adolescents qu’à leurs parents, Scale a tout compris de l’art de se mettre le public dans la poche et le quartet ne renonce à aucun effet de style pour y parvenir, nous infligeant d’entrée de jeu un énorme « Hey You (Hahaha !) » avant de mieux confirmer avec des bombes atomiques comme « Keep Rockin’ », « Melody », « Livin’ The Spleen » et « Get Down », des brûlots imparables parmi lesquels on ne trouve absolument rien à jeter, même en fouillant jusque dans les détails les mieux cachés. La sortie digitale prévue pour le 14 février pourrait presque être assimilée à une déclaration d’amour …
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