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NO ONE IS INNOCENT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 10 février 2011
 

Drugstore
(Naïve – 2011) 
Durée 37’11 – 11 Titres

http://www.myspace.com/myspaceisinnocent

Véritable révélation de l’année 1994 avec un premier album éponyme qui le conduira directement tout en haut de l’estime du public, No One Is Innocent est un groupe à géométrie variable qui n’aura jamais cessé de n’en faire qu’à sa tête et ce n’est pas franchement bien parti pour qu’il rentre dans le rang avec « Drugstore » puisque c’est une fois encore en faisant comme bon lui semble qu’il a conçu un ouvrage destiné de son propre aveu à construire des barricades sur une piste de danse. Sans renoncer ni à son engagement, ni à son franc parler, le combo parisien est reparti de plus belle dans son délire et nous a concocté une tartine encore plus improbable que toutes les précédentes réunies, un album où la fusion est totale, ultime, irrésistible. Pour Kemar, K-mille, Shanka et consorts, l’important n’était pas plus le fait d’enregistrer un nouvel album que celui de lui donner une légitimité, une originalité qui ne serait en aucune manière contestable et qui conduirait les fans de No One mais aussi les autres à saluer la démarche …

Du rock, de l’electro, du blues, de la chanson, des invités et même quelques anecdotes pas piquées des vers, No One Is Innocent a compris que c’était en mettant l’accent sur sa diversité qu’il parviendrait une fois encore à sortir de cet enregistrement la tête haute et c’est toutes voiles dehors que le band y va de ses onze titres à la fois dingues, hautement corrosifs et toujours pleins de second degré. Parti à la recherche d’un nouveau son, No One Is Innocent est revenu de ses errances avec un « Cheri Moog » des plus surprenants et enfonce le clou très rapidement avec « Drugs », une craquerie ultime qui évoque toutes les addictions d’une génération qui a vibré au son du groupe et qui ne semble pas prête à s’en séparer. Le ton change petit à petit et après un hommage à « Paris », c’est le No One le plus engagé qui nous accueille avec des titres comme « Les opposants » mais aussi et surtout avec « Qui je suis », le brûlot à la fois bluesy et planant partagé avec Guizmo de Tryo sur fond d’identité nationale et de revendication de la cause arménienne. Encore quelques pépites du genre « Come On », « Hurry Up (City Boys) » ou « K.O » pour fignoler le tout et c’est sur un règlement de compte presque risible tant il est cocasse que No One boucle la boucle avec un inénarrable « Johnny Rotten » qui rappelle que la rencontre avec les Sex Pistols du côté des Terre Neuvas en juillet 2008 a été pour le moins houleuse et mouvementée … It’s only rock’n’roll mais ça le fait vraiment bien !